Toute gouaille dehors, Pierre Forest, Benoît Baud et Clément Vezat n’ont pas tortillé longtemps avant d’enquiller leurs jajas dans le feu coffee Capitale. Pour en faire un bar butte de décoffrage, où le trio biberonné aux belles enseignes parisiennes (Bambino, Jones, Double Dragon) ne caresse que des canons désulfités, poussant le calice des coteaux ligériens (saint-pourçain blanc du Clos de Breuilly, 6,50 € le ballon) aux contreforts du Caucase (saperavi budeshuri par Okro’s Wine, 43 € la bouteille), en passant par l’amer Méditerranée au gré d’un listing de vermouths bien en verve (macération de rosé catalan, thym et zestes de tangerine signée Celler 9+, 7 € les 6 cl). À laper tout en gnaquant des snacks de partage, convoyés dans des assiettes chinées (rillettes du Perche chahutées par des graines de moutarde, encornets et grenailles grillés dans un jus au ‘nduja anti-douillet, mousse choco irriguée de sirop de vermouth) ou pris en ‘dwich au déjeuner. Il est toujours l’heure d’en prendre pour son rade ! // Pica Bidon
LE CANON CANON : l’Americano des Piémontais Mauro et Tommaso Vergano, combinaison d’absinthe, de gentiane, d’écorces d’orange et de chinotto qui ont barboté dans un vin rouge sans chimie (8 € les 6 cl).