Prenez un aller simple pour le pays des cèdres en passant par la rue Saint-Martin, où Alain Geaam (du resto du même nom) met un joli souk comme à Beyrouth ! Après avoir levantinisé son monde avec le bistrot Qasti et la galetterie Sâj, le chef joue désormais au marchand avec le youtubeur food Anthony Rahayel à l’enseigne du Doukane – « épicier » dans leur langue natale. À dégoter dans cette ancienne bonneterie, l’essentiel du garde-manger libanais : navets saumurés au jus de betterave ; eau de fleur d’oranger pour la prépa du café blanc ; bonnasse mélasse de grenade ; et même l’indispensable khabez. Le fameux pain plat dans le cabas, on plonge au frais piocher un soyeux labné (concocté dans le Val-d’Oise), du halloumi qui fait « skouik », du vrai taboulé ou encore du hoummous maison. Et au rayon sucrage de bec ? Baklavas et maamoul aux dattes ou pistaches, à becqueter à même la rue après avoir attrapé un chawarma chich taouk supplément toum chez Qasti, la porte à côté. // Nour Ghanem
LA PÉPITE : du ghazl el banate, la barbe à papa libanaise (4,90 € le sachet).