Franck Baranger a connu les cuisines d’éric Frechon et Christian Constant avant d’ouvrir, avec édouard Bobin, Le Pantruche en 2010 et Caillebotte en 2013, deux adresses phares de la bistronomie parisienne… Fort de ces réussites, Franck anime désormais des ateliers du Secours Populaire, pour apprendre à cuisiner avec les produits de l’épicerie solidaire de l’association.

Pierre Gagnaire est l’un des plus grands chefs français. Reconnu, adulé dans le monde entier, il n’a jamais pensé qu’à ses seules bonnes étoiles… De 2005 à 2007, il s’est notamment impliqué dans un projet de réinsertion sociale par la cuisine, mené par le ministre de la Justice de l’époque, Pascal Clément.

Aman et Sameena Jaspal dirigent depuis 2012 un restaurant transculturel à la frontière indo-pakistanaise, dans le Pendjab (qui ne formait qu’un seul état de l’Empire des Indes avant 1947)… Leur menu, qui emprunte aussi bien aux traditions culinaires d’Amritsar que de Lahore, célèbre la possibilité d’une amitié entre les deux peuples, service après service, après service, après service…

Niki Kopcke et Roberta Siao n’ont qu’une seule ambition, «redonner du pouvoir aux femmes invisibles partout dans le monde !» Dans leur pop-up nomade, elles emploient des femmes immigrées, les aident à s’insérer et à créer leur propre entreprise. Leur cuisine a le goût du Brésil, de l'Iran, de l'éthiopie, du Pérou, de la Turquie ou du Sénégal… Après un gros succès à Londres (depuis 2012), on les attend prochainement à Leeds, Berlin et peut-être Lyon…

Kamal Mouzawak est un ami et un rassembleur ! Son pari: fédérer le Liban multiconfessionnel autour de la cuisine. Un objectif fondateur qu’il poursuit à Beyrouth depuis 2004 avec son Souk El Tayeb, un marché de petits producteurs et de fermiers locaux, et ses restaurants coopératifs Tawlet, où chaque jour une cuisinière propose les recettes typiques de son village. Son slogan ? “Make food, not war!”

Yotam Ottolenghi et Sami Tamimi, respectivement israélien et palestinien, ont grandi tous deux à Jérusalem avant de devenir deux chefs amis et d’ouvrir leur premier restaurant à Londres en 2002. Quatre autres adresses ont suivi, ainsi que de nombreux livres à succès – dont le best-seller Jérusalem – qui célèbrent une cuisine orientalo-méditerranéenne faite de goûts partagés.

Céline Pham est une cheffe franco-vietnamienne. Après avoir appris le métier chez Septime et Chez Aline, elle choisit de nous faire redécouvrir la cuisine du Vietnam à travers des pop-up dîners (celinepham.com). Parallèlement, Céline créé aussi le collectif Restaurer, avec l’association Ernest, et le food truck Le Réfectoire (Paris 10^e) pour servir des repas aux sans-abri, cuisinés avec les invendus de restaurants et fournisseurs.

Jessamyn Rodriguez a créé dans East Harlem, en 2008, la première «boulangerie sociale». Où elle forme des femmes défavorisées du monde entier au métier de boulanger. De toutes langues et cultures, ces femmes inspirent les recettes de pains (lavash, bialy, tortilla, m’smen…) vendus sur place, dont les bénéfices couvrent les coûts de formation. Une « école » reconnue par les plus grandes institutions gastronomiques à New York, de Daniel Boulud au Waldorf Astoria!

Regina Tchelly a fondé, en 2011, l'ONG Favela Orgânica. Sa mission ? Changer les habitudes alimentaires des habitants des favelas (et des autres…) en luttant contre le gaspillage. Pour ce faire, tous les moyens sont bons : distribution de graines de légumes bio, aide à l’installation de jardins partagés, événements festifs ou création de recettes malines, à base de peau de banane, d’écorce de melon ou de pied de brocoli !

Xavier Zapata, l’ancien chef des Pieds dans le Plat, bistrot créatif du cours Julien à Marseille, a tourné la page. Son nouveau défi : le Café des Méditerranées. Entre Grande Bleue, MuCEM et fort Saint-Jean, ce restaurant, géré par l’association Cumin, a pour objet de promouvoir produits et cuisine de la Méditerranée, mais aussi de donner leur chance à des jeunes en contrat d'insertion, en salle et en cuisine.