Aposté derrière un comptoir à carreaux multicolores, le maestro débonnaire Manu Desclaux, issu du Verre Volé à Paris, a tout d’une Shiva : en démultiplié, il assure seul l’accueil, la cuisine, le service et le tire-bouchonnage dans son barav’ lilliputien meublé de récup’, bichonnant une douzaine de couverts. Le plus étonnant ? L’abondance des propositions, une quinzaine, détaillées minutieusement sur une ardoise géante, qu’il mitonne au gré des humeurs et des arrivages : terrine de joue de porc au muscat, salade russe au curry, flan de courgettes au manchego truffé et à la crème de concombre, médaillons de lotte avec crème d’anchois, maïs et caponata… Et pour nous, ce jour-là, de rares filets de vive vapeur, emportés par une crème de piquillos musclée et une succulente escalivade (assortiment d’aubergines et de poivrons grillés à l’huile d’olive) ; des chipirons mijotés trois heures dans leur encre, sérieusement échauffés au piment et sumac, engloutis avec un couscous de légumes ; et pour finir, un baba au rhum bien moelleux et imbibé, ainsi qu’une salade de fruits frais. // Adrien Nouviaire
POUR LA SOIF ? Du pointu, forcément : combo rouge roussillonnais du Domaine Léonine (4 € le verre), bourgogne blanc de Derain (30 € la bouteille), légère macération de carignans Potemkine signée Les Foulards Rouges (23 €)…
LES PRIX : assiettes 8-15 €.
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