Quelle belle histoire que celle de la cheffe Amélie Darvas et de la sommelière Gaby Benicio. Où tout commence chez Haï Kaï, leur superbe bistrot-gastro parisien des années 2010, et se poursuit dans un splendide presbytère héraultais du XVIIe, avec vue dingoramique sur les gorges de la Peyne. Là, dans une salle combinant parquet blond et assises en velours, on s’extasiait l’autre midi devant le menu locavoriste d’Amélie : bouchées uppercutantes pour ouvrir les hostilités – fleur de courgette du potager frite, mini-pizza soufflée chèvre-piquillos, maki betterave-cassis, bonbon de boudin noir aux œufs de truite de Banka… ; thaumaturgique brioche perdue au lait d’anguille ; laitue braisée sous un sublime lait d’amandes fraîches, chèvre gratiné et huile de feuille de figuier ; intrigante cassolette mêlant œuf au plat et dés de courgette, le tout électrochoqué par un jus carotte/curcuma ; raviole de chèvre et artichaut barigoule plongée dans un bouillon monastique au vin jaune ; filet de liche fumé à la lavande, peut-être un peu trop marqué ; filet de bœuf maturé glissant sur un jus de viande hyper-corsé et des épinards à la cannelle ; avant la possibilité d’une île flottante au tagète et lait d’amande, puis une facétieuse barbe à papa saupoudrée de zestes de citron vert et de poivre timut ! // G.LeP.
POUR LA SOIF ? Gaby propose une carte biodybuildée de plus de 700 références : carignan audois du Domaine Balansa (9 € le verre), beaujolais-villages rouge de Jean-Claude Lapalu (38 € la quille), poulsard jurassien du Domaine de la Pinte (50 €)…
LES PRIX : Menus 55 € (midi) et 89 € (soir).
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