Le « baragouin » est d’origine bretonne : il singeait la façon dont les soldats de langue breizh formulaient leurs besoins primaires, à savoir le pain (bara) et le vin (gwin). Depuis 2015, c’est dans un coin un brin obscur du centre de Brest que Sébastien Leblay, instigateur du festival Ivre, accueille les Ty-Zef avec plus de 200 références désulfitées, qu’il évoque avec un talent de conteur des monts d’Arrée. Côté bectance, dans la salle cosy au mobilier patiné ceinte d’une couronne de cadavres de quilles, on grignote des planches de charcuterie Bellota, terrine maison et fromages de Sten Marc, ou, mieux, on goûte la cuisine d’Axel Créach (ex-Globule Rouge) : roboratif velouté de butternut, œuf parfait, truffe du Loir-et-Cher, crème d’échalote et Bellota semé d’un affolant crumble à la noisette du Piémont ; frétillant pagre ikejime pêché la veille à Lanildut et jus d’arêtes, vivace chou croquant à l’huile de chlorophylle et sabayon de chou-fleur ; et tarte sablée, crémeux citron et écume d’agrume des plus lichouses. // Marcelle Ratafia
POUR LA SOIF ? Du nature à fond les ballons ! Ch’nain Jaune de La Grange de Noue Méa, melon de Bourgogne Gneiss du Domaine Batard Langelier (4 € le verre), chinon Les Débonnaires de Luc Sébille (35 € la bouteille), grenache blanc de noir roussillonnais Imposture de La Petite Baigneuse (28 €)…
LES PRIX : carte 36-39 €, planches 12-24 €.
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