Jérôme Bigot, Meilleur bistrodidacte Guide 2013
Depuis la kitchenette de sa sobre caverne (crépi blanc, grande table d’hôte), le flamboyant Jérôme Bigot (ex-Grès à Lindry) régale son monde avec une cuisine mi-intello mi-instinctive. Ce soir-là, le beau diable nous fendait le cœur avec son menu : génial ‘porte-nawak pour ouvrir grand les papilles – soit un dashi de champis, sardine et dorade fumée, giflé par des concombres fermentés et de la rhubarbe au sel, le tout réconforté par du tofu à la camomille ; délice de réglisse en crème citronnée, enrobant des poireaux confits et séchés, mouche- tée de poutargue râpée ; magicienne feuille de chou rouge pochée et marinée au citron, dissimulant des tranches de rumsteck séché et chalumé, déposées sur une purée d’olives de Kalamata au grué ; comté 10 mois, légèrement chaué, dopé à l’huile de reine-des-prés ; avant un dessert infernal combi- nant quartiers de pêche fermentée, frangipane au miso blanc, mousse à l’eau de rose, glace safran/ fleur d’oranger et huile d’argan. // Adrien Simon
POUR LA SOIF ? La sommelière québécoise Marie- Hélène Tardif, compagne du chef, sait y faire : blanc local de Jean-Yves Peron (8 € le verre), beaujolais de Balmet, (35 € la bouteille), blanc sarthois de Jean-Pierre Robinot (54 €), saint-romain rouge de Frédéric Cossard (77 €)…
LES PRIX : Menus 49 € (4 temps) et 59 € (5 temps).
