Il manque juste la fumée de cigarette et les éclats de rire des tablées de salarymen pour se croire vraiment dans un bistrot japonais des années 50. Chez Takara, Yasujiro Ozu aurait pu tourner une scène de repas sans même devoir filer des kimonos aux serveuses ! Bref, le plus vieux resto japonais de Paris a de la gueule (indéboulonnable depuis 1958 !) et le tour de main nécessaire à la bonne marche d’un izakaya pur jus. Ce midi-là, on opta pour une traditionnelle fondue sukiyaki, soit un bouillon dashi à la sauce soja servi dans une bouillante cocotte en fonte, accueillant des lamelles de bœuf, des légumes émincés (chou chinois, poireaux, oignons…), des shitakés, des nouilles et du tofu, à trempouiller dans un œuf cru battu avant de slurper allègrement ! Autres options aguicheuses, les menus sushi, sashimi ou chirashi. Et en dessert ? Un daifuku, délicieux mochi fourré de pâte de haricots auzki. // Yvonne Gambetta
POUR LA SOIF ? Une mousse Asahi pression (8 € la pinte), de l’umeshu (liqueur de prunes, 8 €), une chouette sélection de sakés (junmai Maboroshi à 10 € les 10 cl, Dassai EU 50 à 45 € les 30 cl…) et même quelques vins : hautes-côtes-de-nuits rouge de Mongeard-Mugneret (44 € la bouteille), chablis signé Louis Jadot (54 €)…
LES PRIX : menus 26-55 € (midi), 65-112 € (soir).