Savamment nippé par le Studio ES, Kigawa déploie son camaïeu gris tendre et ses tables bien mises (linge blanc, verrerie éclatante, soliflores) dans une petite salle toute sage. Au programme ? Une cuisine plus française que nippone, rondement exécutée par Michihiro Kigawa (ex-Maximin à Vence et Ducasse à Monaco) et convoyée par un personnel cérémonieux. Au déjeuner, l’autre midi : soupe froide courge-melon et lieu jaune finement frit, en impeccable prologue ; tartare de thon minaudant sur une crème d’avocat posée au milieu d’une compo alternant avec application tomates Ananas et Roma, coulis de poivrons, citron noir zesté ; filet de merlan chouettement tanné, accointé d’un coquin risotto aux girolles dans une gaillarde sauce au vin blanc et à l’huile verte ; carré de veau rosé escorté de croquantes fèves de fin d’été et de haricots blancs dans une réduc’ au vin rouge ; avant une glace au fromage blanc secouant une délicate gelée de menthe ainsi que des fraises, myrtilles et quartiers de pamplemousse. Dans le menu du soir, le ton monte encore : terrine de foie gras, bar poêlé, dos de chevreuil rôti… // Pica Bidon
POUR LA SOIF ? Des vins bio voire nature : hautes-côtes-de-nuit blanc par le Domaine de l’Arlot (12 € le verre), anjou rouge de Patrick Baudouin (59 € la bouteille), blanc alsacien d’Antoine Kreydenweiss (69 €) ou, pour se chauffer, pouilly-fuissé signé Jules Desjourneys (142 €). Sans oublier les quelques sakés (15-19 € les 6 cl).
LES PRIX : menus 45 € (midi) et 85 € (soir).
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