La crème de la crème

Le top des pop-up de l’été

Pour éviter la démode, certains chefs ont tout prévu… Jusqu’à leur date de fermeture définitive ! Sélectionnés parmi des dizaines de restos éphémères, en voici cinq à consommer de préférence avant la fin de l’été… Sous peine de ne plus jamais pouvoir y réserver.

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© Lionel Moulet

Le plus dandy : Paris Popup au Grand Hôtel Nord-Pinus (photo)
C’est le gastro-tube de l’été ! Après Paris, Fez, Montréal ou Kyoto, c’est à l’hôtel Nord-Pinus d’Arles, repaire culte d’écrivains et d’artistes, que le duo Laura Vidal et Harry Cummins (ex-cuistot et sommelière de Frenchie à Paris) a installé son 21e resto éphémère depuis 2013. Cocktail Banyuls, Suze, tonic et concombre pour trinquer au bar avec les spectres de Cocteau et Luis Mariano. Et, en terrasse, fine cuisine de tapas inspirées par le Sud : artichauts grillés et aïoli ; superbe maquereau brûlé, concombre et pourpier relevé de poivron jaune fermenté façon kimchi ; fondante poitrine de cochon avec crème d’aubergine et shiso ; ris de veau aux champignons de Paris crus ; panna cotta au basilic, fraises, framboises et noisettes… Et pour finir de se tourner la tête, des vins qui font la fête comme ce sauvignon australien bien barré de Tom Shobbrook… Jusqu’au 30 août.

Le plus Berliner : Ground Control
En pleine No-Go Zone (au sens de Fox News), un mini Berlin Est à ciel ouvert occupe l’ancien dépôt SNCF de La Chapelle. De quoi jouer du goulot dans la partie guinguette ou dans l’un des trois bars disséminés sur 2 000 m2 ! Après avoir squatté la Cité de la Mode l’an passé, le Ground Control renvoie dans leurs pénates tous les croque-morts pressés d’enterrer Paris, grâce au multirécidiviste bistrotteur d’élite Julien Fouin (Glou, Jaja, Grand Cœur, Bonvivant…). Entre deux parties de baby ou de pétanque, on mate les poules du poulailler, on chaloupe sur l’électro et on graille sans chichis au Bistrot (burger, planche tout cochon) ou à la Trattoria de Michele (salade italienne, orechiette au pistou de roquette ou focaccia speck-ricotta-tomates-concombre). Jusqu’au 31 octobre.

Le plus VIP : La Maison de l’Aiguebrun
Sous le soleil inspiré du Luberon, les Varda-Demy ouvrent leur maison de famille, en duo avec le club parisien Silencio. Pour une saison, on pourra y dormir, s’y cultiver (lectures, concerts, ciné club parfois commenté par Agnès…) et y déguster les créations d’Armand Arnal (La Chassagnette à Arles). Le dimanche, dans la salle à manger aux fenêtres ouvertes sur la nature, le brunch bohème fait dans la goûteuse cuisine provençale : salade de tomates de Bonnieux ; betteraves multicolores crues et saumon fumé de Pertuis ; rustique poulet rôti de la ferme Chavinas ; fromages de brebis de Charlotte Lautrey, et clafoutis cerises ou rhubarbe. A boire ? Des côtes-du luberon, ça va de soi ! Jusqu’au 20 septembre.

Le plus quai ouest : La Braise au Trinquet
Le mercredi, c’est trinquette au Trinquet : la buvette du terrain de pelote basque se fait le maillot et exhibe ses bonnes chairs au vu et au bu de la jeunesse dorée du 16e, cols blancs décravatés en afterwork et bobines de la télé. Dans les gobelets, sangria blanche (vin blanc, Grand Marnier, rhum et fruits) signée Candice Knyf, la miss cocktail de Death by Burrito… Côté grillades, tout est cuit au braai (barbecue sud-africain aux allures de locomotive) par Kobus Botha, chef de My Food Montreuil : coquelets jaunes alignés comme des lingots, poitrine de porc, kilomètres de boerewors (saucisses maison), saumon entier Label rouge… avec salade tiède de haricots aigre-doux, patates en robe des champs et DJ sur le gril. Jusqu’au 16 septembre.

Le plus post-indus : Chez Renauld
Imaginée par Cyrille Maire (Le Madrid à Guéthary) et la graphiste Martine Boulard, cette « buvette » éphémère accueille les Luziens tout l’été dans un ancien garage Renault, devenu Chez Renauld. 600 m2 hyper-relookés avec enseigne lumineuse trafiquée, peintures et pochoirs pop sur les murs, bar immense, scène pour DJs, grande terrasse… Et, surtout, quatre stands de restauration saisonnière : comptoir à huîtres (marennes-oléron d’Yves Papin), bar à salaisons (bellota Guijuelo de Salamanque), foodtruck à tapas et pintxos (moules bretonnes de Pénestin à la plancha, croquettes de cabillaud à l’aïoli…), et bagel store identitaire (magret de canard fumé, ossau-iraty, confiture de cerises noires) proposant aussi les trop bonnes glaces de chez Pariès. Jusqu’au 13 septembre.

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Le guide Fooding 2024
est sorti !

Restaurants, bars, caves, commerces, chambres : les 400 adresses qui vont faire 2024 partout en France sont à retrouver dans cette édition inédite. Avec ça ? Un palmarès de 16 spots pas-vus-partout, et 9 articles mag qui décortiquent l’imagerie de la food contemporaine.

Disponible en kiosque, dans toutes les (bonnes) librairies et sur notre e-shop.

Couverture du guide 2021.
JE LE VEUX !
À propos

Le Fooding est un guide indépendant de restaurants, chambres, bars, caves et commerces qui font et défont le « goût de l’époque ». Mais pas que ! C’est aussi un magazine où food et société s’installent à la même table, des événements gastronokifs, une agence événementielle, consulting et contenus qui a plus d’un tour dans son sac de courses… Et après l’Hexagone, la Belgique est le nouveau terrain de jeu du guide Fooding !

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