Meilleure table

Pieter, Furnes

Du burger aux assiettes hautement quali, Pieter Clement fait le grand écart. Inarrêtable, cet ancien de Drie Riders, Lunapark, Oud Sluis et Jenet a transformé son ultime adresse, le snack Pickle Pickle, en un chic comptoir intimiste tout inoxé pour six couverts seulement. Là, aidé de son majestueux gril argentin, le chef dépote une cuisine gastro-épique à travers un menu à l’aveugle.

Meilleur bar à délices

Smudged, Anvers

Il n’aura pas fallu bien longtemps à Didier Van den Broeck pour persuader la foodelligentsia anversoise que c’est à Smudged que ça se passe ! Une affaire rondement retapée en compagnie de Niels Eysermans, Lieven Pauwelyn et Marco Min, ses dogmatistes préférés, avec comptoir à vinyles, enceintes de ciné et cuisine-spectacle. Aux skeuds et aux fourneaux ? Arno De Neft et Arthur Oidtmann, qui régalent leur très beau monde de plats de pub anglais.

Meilleure taulière

Bistrot Mentin, Liège

Coquet troquet sis dans une ruelle à la même échelle, le Bistrot Mentin rappelle à qui en douterait que Liège mérite le titre de capitale mosane de la bonne franquette. Avec, en ambassadrice du genre à la coule, la taulière Marie Corthouts, qui produit un seule-en-salle sans pression forçant l’affection. Et envoie une courte carte qui change chaque semaine : une soupe, un sandwich, une pasta, quelques desserts de sa maman Bernadette, et basta !

Fooding d’amour

Café Commercial, Anvers

Et c’est reparti pour un tour ! Déjà aux manettes de Veranda, Davy Schellemans a attrapé la floche d’un nouveau manège, jadis café popu harnaché au quartier des Abattoirs, désormais flanqué de grands miroirs et néons serpentant au plafond. L’amuseur d’estomacs y secoue encore une fois les Anversois·es, qui s’enfilent des tapassiettes en goguette et de la pasta fraîche maison fricotées avec le cuisinier Robin Gielens.

Fooding d’amour

Furbetto, Heverlee

Furbetto ? « Rusé » en bon français… Mais on vous rassure, le repaire de Jasper Voet et Gust Vanderwaeren n’est pas du tout là pour vous la faire à l’envers ! Bien au contraire : en face de la gare d’Heverlee, cette oasis aux tons fauve italianise très gentiment la faune louvaniste depuis une cuisine full inox et grande ouverte, histoire de lorgner à volonté les cuisiniers dans leurs tours de passe-passe.

Meilleur esprit d’équipe

Rebelle, Courtai

Vous avez autant d’attente(s) pour Rebelle qu’un cabinet médical un soir de consult’ sans rendez-vous ? Rien d’anormal, on vous rassure : dopée au succès depuis son ouverture en 2017, la table de Martijn Defauw et Tessa D’haene (tous deux passés par l’Hôtel Damier) agite toujours les cocos courtraisiens de ses secousses gastrosismiques, amorties par un cadre plus douillet que jamais.

Mon petit luxe

Soixante, Anvers

Soixante ? Le numéro de la Guldenvliesstraat sur lequel ont misé Louis Devos, Jonas Van Sant et Jakub Blogowski (tous trois derrière Briquet), un blaze témoin du minimalisme qui infuse ce nouveau pari gastrologique – vitrine ouvragée, néon bleu, banquettes en bois sombre. Dans ce qui fut l’ancienne casa de Veranda, Jakub joue la carte d’une cuisine honnête, mais puissante…

Meilleur bar à vins

Hey Frankie, Gand

Après s’être penchée sur la cave d’Olly Ceulenaere à Publiek, la fée du vin Kelly Dehollander a donné un coup de baguette magique à ce modeste rez-de-chaussée, le métamorphosant en bar à vins sur vingt. Là, trois soirs par semaine, elle enchante les naturophiles avec d’ensorcelants flacons, au comptoir de son repaire en béton ciré ou à la terrasse mignonnement arborée.

Meilleur lèche-doigts

Quite Frankly, Anvers

Où rock-and-roller dès le petit déjeuner ? Le serial restaurateur Steven Vijverman (ex-Bistro Kastrol et Zero53) et sa complice Chantal Van Zanten ont arrêté leur choix sur ce diner anversois, monté (presque) comme là-bas – comptoir bleu roi, tabourets chromés, vaisselle brandée… plus une plancha, sur laquelle le chef américanophile recrée la route 66 pour les dalleux·ses.

Meilleur antidépresseur

Au Repos de la Montagne, Bruxelles

Le Repos de la Montagne a repris du service ! Pour ressusciter ce vieux rade colombophile du petit Montmartre ucclois, un trio de cascadeurs qui ont roulé leur bosse dans l’horeca local : Benjamin « grand Ben » Rauwel, Pierre-Antoine « P.A. » Duhayon et Pascal Kasongo. Lesquels ont préservé l’ambiance marché des lieux, ses pigeons et boiseries, juste augmentés d’assiettes qui sentent bon le propre et la grand-mère à la fois, ficelées sans bla-bla par la cheffe Sophie Lozahic.

Meilleur « come a casa »

MangiaSempre, Bruxelles

Un brûlant soleil ombrien illumine ce coin lézardant de Forest, en retrait du boulevard Van Haelen : Giulia Bevilacqua, qui a eu la bonne idée d’ouvrir un deli-épicerie augmenté de dix couverts, pas plus, pour boulotter au coude-à-coude une focaccia et de la pasta en veux-tu en voilà. Tout un art perfectionné avec son compagnon brasseur Florian van Roy, rebaptisé « Chef Flo » chaque samedi quand il vient prendre les commandes du piano.

Meilleur sophistroquet

Onslow, Bruges

Allons bon, v’là du grabuge à Bruges ! La faute aux émeutiers Lieven Vynck et Rebecca Vandekerckhove, qui ont troqué leur sage gastro du centre, Lieven, pour ce bar grailleur (ou ce resto alcoolisé, à vous de choisir) du quartier popu de Sint-Anna. Après un ripolinage stylé du lieu, ambiance dînette gentiment chahutée, les voilà prêts à faire grand bruit ! Dans les assiettes du chef ? Tout le talent qu’on lui connaît, en version canaille et à partager.

Meilleur garde-manger

Goods, Bruxelles

Quand on intitule son épicerie « Goods », mieux vaut faire en sorte de l’achalander avec le plus grand soin… Une broutille pour Joel Rammelsberg et Louis Leysen, la paire derrière Savage, qui ont concocté avec la boulangère-pâtissière Alice Jaroszuk une sélection de première pour cette petite échoppe aux airs futuristes, mi-boulange mi-épicerie. De quoi trouver son bonheur à toute heure…

Meilleur ramen

Mendo, Bruxelles

Au nom des nouilles de blé, du bouillon et des garnitures bien ficelées, ramen ! À un coup de baguettes de l’église de la Sainte-Trinité, siège le temple de Miko et Yu San, bien nommé Mendo – « soin », « application » en japonais. Deux vertus indispensables au chef pour étirer ses pâtes maison, avant de les plonger dans des bols fumants à choisir parmi six propositions de saison.