La plus piou-piou : le patio d’Ô Divin, avec l’oiseau Filipo, qui vient chanter tous les soirs sur l’antenne télé du toit d’en face. C’est le carré intime d’un resto caché, tellement intime que les chanteurs chuchotent après avoir braillé dans les micros du studio d’enregistrement qui englobe le tout. Cuisine surprise vaillante et bouteilles vivantes, couscous le lundi et tapas le samedi.
La plus pop hip : un havre de paix à l’arlésienne, juste sous l’arbre, en forme de comptoir-cuisine-frigos plaisamment baptisé L’Ouvre-boîte, par Alexandre Arnal (le frère d’Armand, de la Chassagnette), qui cuisine au feeling de juin à septembre. Terrine de tête de cochon, green zebra aux anchois, brandade de morue…
La plus cochonne : on se pose sur des sièges-bidons en ferraille de récup devant la Pointe du Gro(u)in. Plein sud, avec vue sur le chevet de l’église Saint-Vincent-de-Paul, on s’y bouscule pour attaquer les sandwichs pas bidons de Thierry Breton, son andouille, ses petits plats terroir, son jus de pomme, sa bière du Trégor et ses ballons à prix mini jusqu’à pas d’heure…
La plus panard et pinard : faites comme ceux qui garent leur tracteur devant la Terrasse du Mimosa, à l’ombre de la tour-horloge du village de Montpeyroux, et cassez la croûte en toute locavoritude (pain, huile d’olive, truite, charcuteries, rumsteck) ou sentez monter le terroir à coups de petits gorgeons du coin, parmi les meilleurs du Languedoc.
La plus cafête : triangle magique en plein Sentier, la terrasse du non-conformiste hôtel Edgar se vit du café du matin au pousse-café du soir. En passant par le bellini, la caipirinha kiwi-saké et « l’happy vermouth », le banc de fruits de mer et les glaces à l’italienne maison. Choisie par le Fooding comme siège de sa Cafête Nationale du 14 juillet 2013.