Cochant toutes les cases de la BD engagée lorsqu’il aborde sexualité et transidentité avec sensibilité, Quentin Zuttion est peut-être bien l’un des crayons les plus aiguisés du tiroir de l‘actuel neuvième art. S’il est hors de question pour lui de tirer un trait sur son feuilleté casanier préféré, il aime tout autant grailler dans ses restos de quartier bien-aimés.
La dernière claque culinaire ?
C’était à L’Artiste, dans le 11e. J’y ai mangé des ravioles à la crème de truffe que j’ai trouvées excellentes. Et puis, en plus d’être un petit bar très sympa, la carte n’est pas très chère – et ça, c’est un bon point.
Le resto avec la meilleure bande-son ?
Je ne fais pas vraiment attention à la musique dans les restos… Donc je crois que c’est chez moi, en fait ! Surtout quand j’invite mes potes à la maison et que je leur fais ma spécialité, un petit feuilleté jambon-crème-fromage, avec ma bande-son à moi – soit pop soit Vanessa Paradis…
La recette qui en jette ?
Il y a ce petit feuilleté dont je viens de parler, mais j’aime aussi faire des tourtes. Celle que je préfère, qui est la plus simple et que je maîtrise le mieux, c’est la tourte saumon-épinards-crème. Surtout, j’aime faire des petits dessins sur la pâte pour qu’elle soit jolie. Je la faisais très souvent pour un amoureux, mais rarement pour moi tout seul…
Les plats à dessiner sans faim ?
J’esquive souvent les dessins de repas dans mes BD, parce que c’est très dur de donner envie à travers le dessin, même s’il y a des gens qui sont très doués pour ça ! Quand on regarde les Miyazaki, par exemple, ça fait saliver. Je pense aussi aux Astérix : on a tous envie de mettre un petit croc dans le sanglier. Peut-être que j’aimerais dessiner des plats asiatiques, comme des gyozas bien luisants, avec un petit effet scintillant…
Sur le feu en ce moment ?
Ma BD Salon de beauté est sortie le 30 août dernier, donc là, je suis surtout dans une phase de promo. C’est moins créatif, mais j’ai signé pour une future BD, une autofiction qui sortira en 2025…
Ses restaurants préférés :
– La Fa Brick, Paris 18e : « C’est un peu ma cantine, j’y vais quasiment tous les lundis et mercredis quand je sors de chez ma psy. On y trouve des kazdals le midi, que j’ai à peu près tous testé et qui sont tous divins – mais mon préféré, c’est l’algérien. Et j’adore Rachida, la cheffe ! D’ailleurs, elle a mis ma BD sur son présentoir, j’ai trouvé ça adorable. Généralement j’invite tout le monde là-bas, même quand j’ai des déj’ pro. »
– Le Môme du 18, Paris 18e : « J’aime bien les brasseries. Parfois, j’y travaille le matin parce que j’ai du mal à bosser seul chez moi toute la journée, et je finis par y manger le midi. Je trouve ça très bon et pas trop cher non plus. »
– La Régulière, Paris 18e : « Là, c’est plus pour le goûter, parce que c’est une librairie qui est aussi un café. On y trouve un grand pôle d’essais féministes et aussi un très gros pôle BD. »