Leurs restos préférés

Les restos préf’ d’Odieux Boby

Vous avez au moins un point commun avec le gratin du chaud business : le goût des bonnes adresses. Chaque semaine, le Fooding passe sur le gril la crème de la crème des icônes modernes, pour qu’ils et elles nous confient leurs plans préférés partout dans le monde.

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Les restos préf’ d’Odieux Boby

© Charlotte Bourlier

Tirant aussi bien le portrait d’une société révoltée que celui d’artistes, sportifs et autres célébrités, le photojournaliste Boris Allin, alias Odieux Boby, a plus d’une pellicule dans son sac. Franc du cliché et du coup de fourchette, il nous file sans filtre ses spots adorés et impénitences à manger.

La dernière claque culinaire ?

Je suis allé par hasard à Marksman Public House, à Londres, et j’y ai découvert une cuisine traditionnelle avec de bons classiques bien tassés. J’ai pris une côte de cochon avec un jus de viande et des épinards frais, et ma compagne une incroyable tarte aux oignons. L’ambiance y est et les tenanciers sont de jeunes gaillards très sympas. Et au Pérou, j’ai récemment eu la chance de tester Kjolle, le restaurant de Pía León. Ce repas m’a laissé un souvenir ému… Les saveurs, les textures, les dressages, tout était fou ! Ça ne se fait pas dans ce genre de lieu, mais j’ai fini tous les plats en sauçant avec mes doigts. Désolé.

Le spot avec la meilleure bande-son ?

J’adore le Longchamp Palace, à Marseille pour la bande-son et l’ambiance. Ça doit faire quinze ans que je vais là-bas parce que c’est à côté de chez mon pote Sacha. Généralement on se goinfre de panisses et on solde ça par un « Orgasme » – un shooter secret dont la recette se transmet de barman en barman. Côté restos, Adraba à Abbesses ! La cuisine est succulente, je finis les assiettes en me léchant les doigts, la musique est à l’image de leurs plats… et pour finir, David, le bartender, qui est un sacré doux dingue, assure le show toute la nuit.

L’assiette à photograiller sans faim ?

J’ai un conflit d’intérêt. Je réalise toutes les photos pour Jean Imbert depuis ses débuts au Plaza Athénée. Donc évidemment, tous les plats de Jean qui passent par ma pellicule ! Je n’avais quasiment jamais fait de photo culinaire avant – et d’ailleurs, je n’ai toujours pas l’impression d’en faire. Je prends souvent les plats dans le contexte de l’établissement, avec l’ambiance et l’histoire de la carte portée par Jean et toutes ses équipes, mais l’une des directions artistiques dont je suis le plus fier, c’est sans doute celle de La Palme d’Or au Martinez. J’avais proposé à Jean de photographier les plats avec un vrai setting de studio de cinéma. Il adore James Bond, alors j’ai repris le rond de lumière du générique et j’ai fait toute la carte à travers cette idée. Sinon, au resto, c’est rare que je prenne des photos parce que je suis trop gourmand… Je mange avant de penser à prendre une photo. Mais ma copine aime bien photographier les plats que je lui fais et ça, ça me flatte !

La recette pour épater en dîner ?

Tout sudiste qui se respecte devrait maîtriser au moins un plat de sa région. Moi, c’est la daube. Dès qu’il fait un peu froid, je vais chez mes amis Tess et Martin et je la cuisine. Ils ont un énorme poêle à bois, ce qui me permet de la faire mijoter pendant des heures à feu doux. Le secret de famille, c’est de mettre quelques écorces d’orange séchées, sans quoi c’est un vulgaire bœuf bourguignon sans intérêt. Pour l’accompagner, on fait des pâtes ou des gnocchis maison.

Sur le feu en ce moment ?

Chaque année je me dis que je vais sortir un livre de photos, et chaque année j’échoue… J’aimerais bien y arriver en 2025. À part ça, continuer de régaler les gens qui me suivent sur Insta !

Ses restaurants préférés :

Paloma, Paris 20e : « Sans mentir, j’y vais depuis les débuts parce que j’habitais à 50 mètres. Le midi c’est le meilleur rapport qualité-prix de France, au minimum. Chaque jour, il y un menu unique entrée-plat-dessert, cuisiné maison. Quand il y a quelque chose que je n’aime pas au menu, ça m’arrive d’y aller malgré tout parce que je sais que ça va quand même me plaire. »

Les Eaux de Mars, Marseille : « C’est tarpin bon. Ils font plein de petits plats à partager et le plus dur, c’est de s’arrêter d’en commander… »

Le Relais Plaza, Paris 8e : « Promis c’est 100 % objectif… J’adore me mettre au comptoir où Christophe, le barman qui shake des Margaritas derrière le sublime bar Art déco depuis plus de quarante ans, a toujours une bonne histoire à raconter. Pour un repas idéal, il faut : commander une entrée à se partager, puis le bœuf brioché au foie gras, et finir par l’incroyable île flottante. Et le midi, faire confiance au semainier ! »

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Le Fooding est un guide indépendant de restaurants, chambres, bars, caves et commerces qui font et défont le « goût de l’époque » en France et en Belgique. Mais pas que ! C’est aussi un magazine où food et société s’installent à la même table, des événements gastronokifs, une agence événementielle, consulting et contenus qui a plus d’un tour dans son sac de courses…

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