Comment définiriez-vous votre métier ?
Avec le Château de la Haute Borde, nous avons l’impression d’avoir inventé un métier en cohérence avec nos aspirations. Nous avions envie d’un retour à la nature sans pour autant se priver d’une vie sociale et culturelle enrichissante. Nous avons donc imaginé cette maison comme un lieu de rencontre, de convivialité et de création. Notre rôle, ici, est de faire vivre ce lieu chargé d’histoire, tout en veillant à ce que chacun y trouve sa place.
Qu’est-ce qui vous motive ?
Notre première motivation est l’envie de créer un lieu de vie où chacun est accueilli : féministes et queer, nous souhaitons que tout le monde soit considéré de façon égale. Nous voulions aussi offrir un temps et un lieu de réflexion loin des exigences productivistes, une expérience à la fois contemplative et participative dans le respect de l’autre et de la nature. Mais également encourager la création sous toutes ses formes, changer notre mode de consommation et se rapprocher de la terre et des producteurs locaux, se nourrir humainement et intellectuellement de cette vie en communauté. Avec, en prime, une approche commerciale vertueuse : en prenant une chambre, les hôtes soutiennent notre programme de résidence et nous permettent d’accueillir gratuitement des artistes réfugiés.
Avez-vous rencontré des obstacles pour ouvrir le Château de la Haute Borde ?
Non, c’est un projet qui a mûri pendant deux ans et nous avons eu la chance d’être bien entourées et accompagnées, par les architectes de MPM, les artisans mais aussi par nos amis et nos familles respectives.
D’après vous, ça change quelque chose, d’avoir des femmes comme patronnes ?
Au-delà des genres, c’est la bienveillance qui prévaut au Château et elle est attendue de tous ses résidents.
Quels sont vos prochains projets ?
Plusieurs ateliers sont en cours d’aménagement, nous cherchons aussi à nous équiper davantage en outils et à développer des événements culturels : expositions, concerts, conférences, workshops…