Des tables parisiennes encore toutes chaudes, à peine sorties du four, autour desquelles il fait bon se retrouver, décortiquer l’été, organiser la fin d’année… et tout dévorer ! De la néobrasserie au japonais frit from desire, en passant par le bistrot tout-est-beau-dans-les-végétaux, le plus dur sera d’y choper une table plus vite qu’un carré de sable sur une plage bondée… Alors, à vos résas !
Le plus daimantiel
Après Plan D, mini-royaume de l’entrepain aux abords du canal Saint-Martin, Alice Tuyet et sa team légumière en remettent une louche du côté des Grands Boulevards avec Faubourg Daimant : un néobistrot où les végétaux volent (très) haut, magnifiés par Erwan Crier au piano. À becqueter, des croquettes de champis à la pâte de soja fumée et sauce ravigote, d’umamiesques orecchiette nappées de crème de courge et criblées de shitakés croustillants, mais aussi de grisantes carottes laquées de sauce BBQ avec de la ricotta d’amandes…
Faubourg Daimant – 20, Rue du Faubourg-Poissonnière, Paris 10e
Le plus tempurien pour attendre
Frira bien qui frira le dernier ! À ce petit jeu, le duo très chaud d’Haikara Deep Fried entend bien jeter de l’huile sur le feu. Dans leur fiévreux sanctuaire fooddhiste, Sho Miyashita et Jérémy Mégaly garnissent les bols de riz des donburi façon agemono, avec, par exemple, de grassouillets triangles de clacos flanqués d’une pâte d’umeboshi, mais aussi des tempura toutes plus crispy les unes que les autres (filet de dorade, aubergine, feuille de shiso, champis enoki et shitakés), bien arrosées de sauce soja sucrée… Tout est bon dans le Japon !
Haikara Deep Fried – 60, bd Voltaire, Paris 11e
Le plus Faste and Furia
Dans leur cave néo-taquériante à Saint-Ambroise, Julio Guerrero et Oliver Lomeli réveillent les dieux de la masa pour une tacos party d’anthologie ! Au programme de Furia, des tortillas remplies à ras bord qui scotcheront tous les bords, que vous soyez viandard, flexi ou pesco-végi… Mention spéciale pour le surprenant Al Pastor dans lequel les shitakés remplacent habilement la carne, et le combo thon / guacamole / pommes paille… La mexicanaillerie n’est jamais finie !
Furia – 2, rue Lacharrière, Paris 11e
Le plus tous aux abris
À la recherche du paradis perdu ? Ne fouillez plus ! Dans l’Ouest parisien, l’hôtel répondant au doux nom de L’Eldorado planque un jardin aussi paisible que verdoyant, émaillé d’allées de graviers et d’une vingtaine de tables nappées, où se réconforter avec les standards de la cuisine bourgeoise maniés par la cheffe Bénédicte Guillon – œufs mimosa, sole meunière XL, vol-au-vent à la dorade et aux palourdes, poulet fermier aux olives et citron… À moins de préférer taper par exemple le succulent cake à l’orange pour le goûter !
L’Eldorado – 18, rue des Dames – Paris 17e
Le plus débaucheur
Toujours plus coquin, le quartier Ledru-Rollin ! Déjà à la tête de la cave naturaliste Pur Vin, la paire Étienne Aubron et Derick Fortes Rocha a refait des siennes avec Godaille, un troquet trinqueur où le troisième larron Mickaël Bui fait plus qu’assurer aux fourneaux… À s’envoyer en terrasse avec vue sur le square Trousseau, un aguichant menu pour le déj’, et des assiettes asiatisantes le soir tombé : tartare de bœuf, os à moelle et kimchi ; crispy rice aux échalotes, coco râpée et coriandre vietnamienne… Le bien-boire et le bien-manger !
Godaille – 9, rue Antoine-Vollon, Paris 12e