La sainte des saintes
La rue Saint-Maur dégaine des terrasses de haute volée, avec pour seul embarras… du choix ! Parmi nos préf’ ? Les deux adresses incontournables des sœurs Levha (Fooding d’honneur Guide 2019) : Le Servan (huit places), pour s’enfiler un club sandwich au poulet jaune des Landes ou des asperges blanches aux lardons, et chez Double Dragon pour grignoter quelques lèche-doigts philippins sur la terrasse végétalisée de dix-huit places : bao frits au comté, kinilaw de thonine au gingembre…
La plus canal canaille
Rue de Lancry, tout au bout de la looongue terrasse formée par une dizaine de bars et restos, l’institutionnel Verre Volé (Meilleure cave à manger Guide 2001) continue d’aligner jolies quilles nat’ et assiettes bien troussées. Le concept du moment ? Vingt places à réserver le soir pour des groupes de six, huit ou dix personnes, et une belle pièce à dévorer entre potes : turbot ou maigre de ligne, gigot de mouton… Avec, pour compléter le menu, une entrée (ceviche de chinchard, purée de courge et leche de tigre ; tempura de ventrèche de lotte en bouillon dashi…), un plateau de fromages et un dessert – clafoutis aux cerises, babka maison, etc.
La plus sans pour sans touriste
Au pied du Sacré-Cœur, les établissements de la rue Ramey ne se sont pas fait prier pour envahir trottoirs et pavés. Nos recos ? Polissons et ses vingt-cinq places, pour engloutir des corn dogs (pains de maïs frits farcis de saucisse) à trempouiller dans un ketchup maison, ou un tartare de bœuf au couteau avec graines de moutarde et jeunes pousses ; le Café Pimpin et sa trentaine de places ensoleillées, au top pour dévorer un bagel garni de bacon, cheddar, œufs et mayo au sriracha ; et La Traversée, avec une quarantaine de places pour s’envoyer des assiettes de compète : rösti, crème crue, œufs de saumon et aneth ; polenta croustillante, aïoli au safran…
La plus ventralopithèque
Dans le ventre de Paris, au bout de la mini-rue du Jour, avec vue sur l’église Saint-Eustache et les Halles, les terrasses jouent à touche-touche. La place parfaite pour savourer les délices sinophiles du Café Lai’tcha, l’annexe du très gastro Yam’Tcha : wonton et démente sauce sichuanaise pour le déj’, assiettes bien balancées le soir… Ultime bon plan : du jeudi au samedi, la cheffe Adeline Grattard (Meilleure cuisinière Guide 2010) vient cuisiner en personne !
La plus cherche midi à minuit
Parmi les innombrables cantines, restos et brasseries qui terrassent la rue du Cherche-Midi, la cave à manger Mimi distribue de chouettes napolitaineries. A becqueter sur sa terrasse de seize places ? Un tartare de gambas et haricots blancs, ou des tomates cœur-de-bœuf avec de la mozzarella di bufala… Autre option ? La terrasse (trente-quatre places) de la Cantine du Troquet Cherche-Midi, où défilent les classiques basques de Christian Etchebest : couteaux planchés et vinaigrette aux olives noires, lomo grillé et polenta crémeuse… A moins d’opter pour les terrasses de Sauvage (vingt places), de chaque côté de la rue, histoire de s’envoyer une saucisse de Morteau sauce ponzu, ou du poulpe avec une vinaigrette à la betterave…
La plus s… trattoriasphérique
Dans le bas Marais, la rue Charles-V a vu pousser une terrasses inédite : celle de la chic Enoteca, déployée de part et d’autre de la chaussée, le long du trottoir et sur des places de parking. Au total, pas moins de vingt-cinq places pour avaler de chic italianités : vitello tonnato, pizzetta à la truffe, spaghettis aux tellines… et une merveille de tiramisu au marsala !
La plus Ah si Varda avait vu ça…
Rue Daguerre, les terrasses exceptionnelles squattent désormais le moindre mètre carré ! Nos favorites ? Celle de Chez Joy, dix tables colorées (une vingtaine de places en tout) où s’enfiler un bo bun de compète, une salade de papaye et poulet frit, ou encore des rouleaux de printemps ; et celle de la Cantine du Troquet Daguerre, d’une vingtaine de places également, où boulotter une salade de tomate surplombée d’une bonne grosse burrata, ou un saumon de l’Atlantique avec sauce vierge et émulsion d’asperge blanche.