Voilà près de dix piges que les sœurs Levha (Tatiana au piano, Katia en salle) ont craqué la recette de la néobistrote parigote : zinc en laiton et faïence Art-décorée, joli plafonnage gratté, service attentif mais point trop ampoulé et, surtout, cuisine française réformatrice sous influences. Fidèle au poste, Tatiana envoya ce midi-là : ses mythologiques wonton frits bourrés de libidineux boudin noir, à peindre d’une sirupeuse sauce sweet chili ; de la cervelle de veau pochée (mais pas trop), intensément saucée d’un beurre au gochujang qui nous fit composer le 18 ; de câlinants raviolis de courge, embeurrés eux aussi (!), émoustillés de sauge et citron Meyer ; et une replette tatin de céleri confit, avec crème de comté et truffe noire, heureusement accompagnée d’une salade de radicchio, castelfranco et noix. Le craquage ? Un fondant au chocolat monté au mortier, patinant sur une crème anglaise plus légère, et le fameux paris-brest – un chou aérien contrebalancé par une crème au beurre si crapuleuse qu’on n’en redemande pas… // Rosa Poulsard
POUR LA SOIF ? Une carte des vins pensée par Katia, à faire rougir les naturistes : chenin ligérien des Mosse (7 € le verre), chiroubles d’Élisa Guerin (48 € la bouteille), savagnin jurassien par le Domaine de la Tournelle (70 €)…
LES PRIX : zakouski 10-12 €, carte 50-73 €.
Enregistrez cette adresse dans l’app du Fooding, disponible sur iOS !