Aujourd’hui, coup de spot sur François Chevalier, journaliste pour Télérama et squatteur de librairies.
Votre fantasme avec une nappe ?
Dans son livre Basketball and Other Things, Shea Serrano parle de « Frankenplayer », contraction de Frankenstein et de « player », pour imaginer un super-marqueur qui possède les qualités de plusieurs joueurs NBA. Adapté à la bouffe, mon « Frankenrestaurant » pourrait ressembler à ça : Mory Sacko au piano, François Daubinet aux desserts, Pascal Garnier en salle, Laura Vidal aux goulots et Delphine Zampetti pour le take-away. Il faut croire en ses rêves.
Un plat qui restera ?
Impossible de départager la quenelle de brochet de Joseph Viola, de l’institution lyonnaise Daniel & Denise, et la côte de bœuf de Benoit Gauthier au Grand Pan, à Paris, l’un des secrets les mieux gardés de la capitale.
Le meilleur plan dépanne ?
Le döner kebab d’Özlem, rue des Petites-Écuries. Le kebab préféré de ton kebabiste préféré.
Le ou la chef·fe qui vous fait vibrer ?
Alessandra Montagne chez Nosso, dans le 13e, dont l’ouverture avait pris du retard à cause de la pandémie. Ce qu’elle envoyait déjà chez Tempero, dans une cuisine de moins de 5 m2, était exceptionnel. Cette cheffe franco-brésilienne, qui est engagée dans l’ultra-local et l’anti-gaspi, possède désormais un cadre de travail plus adapté à son talent.
Votre dernière claque culinaire ?
Un déjeuner végétal piloté par Pandora Métayer chez Kitchen Terre, dans le 5e, l’une des adresses de William Ledeuil. Une véritable master class dans le genre.
Et sinon, que mijotiez-vous dernièrement ?
Le premier livre que j’ai coécrit, Bonnes vacances !, a été publié en 2020 aux éditions Entorse. Il raconte la folle saison 2000 du Limoges CSP, un club de basket qui était alors au bord de l’implosion. Le deuxième sur lequel j’ai travaillé, Hors Piste, et sorti en juin 2021 chez Flammarion, c’est le fruit d’une belle rencontre avec Adrien Cachot. Le chef y raconte son parcours sinueux, ses passions et sa philosophie culinaire. Cet été, j’ai aussi passé une tête dans l’almanach de Fulgurances en signant un grand entretien avec Alexandre Mazzia. Et je planche actuellement sur un troisième ouvrage qui racontera l’histoire d’un restaurant culte… À suivre.
Ses restos préf’
- L’Auberge du Vert Mont à Boeschepe : « Florent Ladeyn est sans doute le chef français qui a le mieux saisi les enjeux du restaurant à l’heure de l’urgence climatique. Sincère, authentique et accessible. »
- La Grenouillère à La Madelaine-sous-Montreuil : « La proposition d’Alexandre Gauthier, aussi singulière que raisonnée, est en harmonie avec son territoire. Une expérience totale.»
- L’Osteria Ferrara à Paris : « Fabrizio Ferrara est le père spirituel de la nouvelle cuisine italienne à Paris. Au bon souvenir du Caffè dei Cioppi avec Federica Mancioppi… »