Leurs restos préférés

Les restos préf’ d’Adèle Yon

Vous avez au moins un point commun avec le gratin du chaud business : le goût des bonnes adresses. Chaque semaine, le Fooding passe sur le gril la crème de la crème des icônes modernes, pour qu’ils et elles nous confient leurs plans préférés partout dans le monde.

  • Date de publication
  • par
    Julie Zane
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© Charlotte Krebs

Si son premier bouquin, Mon vrai nom est Elisabeth l’a consacrée comme autrice aux yeux de tous·tes, Adèle Yon l’était déjà comme cheffe pour les plus sarthois·es d’entre nous. Entre la promo de sa géniale enquête familiale et quelques résidences aux fourneaux de son resto de famille Jour de Fête, elle a pris le temps de nous glisser quelques mots sur ses recettes favorites et les adresses qui l’ont chamboulée.

La dernière claque culinaire ?

C’était à Maison, dans le 11e arrondissement de Paris. Mon amoureux m’y a invitée pour mes 31 ans. C’est un restaurant gastro où il est possible de manger au comptoir, en face de la cuisine du chef japonais Sota Atsumi, comme nous l’avons fait. Je suis généralement déçue par les gastros, mais cette fois-là j’ai été complètement transportée. Je me souviens d’un pigeon dont les pièces avaient été cuites séparément, mais aussi d’un superbe homard à la flamme. Bizarrement, c’est le dessert qui m’a le plus marquée alors que ce n’est pas ce que je préfère habituellement. C’était une sorte de cocon de sucre, à casser avec la cuillère, avec un coulis à l’intérieur. J’ai trouvé le jeu des textures incroyable.

La recette pour épater au dîner ?

J’aime la cuisine hyper familiale, surtout quand elle est très marquée en épices et piment. Alors je dirais le dahl. Ça l’était avant même que je commence à travailler en cuisine. Je pense que c’est grâce à ce plat que j’ai compris l’assaisonnement, en apprenant à bien manier les épices et à faire mon propre curry. C’est un plat très chaleureux, mais qui demande une vraie maîtrise. Je le prépare souvent en automne donc ça m’arrive d’y ajouter un peu de butternut. J’utilise aussi une bonne crème crue, et je le sers avec un peu de coriandre.

L’adresse où vous avez votre rond de serviette ?

Le Café du Coin ! Mon amoureux travaille là-bas et comme je ne le vois pas souvent en ce moment, j’aime bien débarquer à l’improviste pour le retrouver. Au-delà de ça, c’est l’endroit où j’ai commencé la cuisine et les équipes ne bougent pas beaucoup dans ce resto. Je retrouve tous les gens avec qui j’ai bossé et qui sont devenus des amis. Je m’y sens bien, comme en famille.

Le plat anti-blues du dimanche soir ?

Un simple bol de riz, que je prépare avec un peu de beurre et du gros sel. Ma belle découverte a été d’y ajouter du dashi. C’est mon plat anti-blues car je me concentre alors sur des choses qui mobilisent tous mes sens. Maintenant, je connais exactement la bonne quantité d’eau pour la cuisson sans avoir à la mesurer et je l’arrête à l’oreille. Je sens que ce plat me fait du bien et qu’il me restaure – c’est selon moi la meilleure chose du monde.

Sur le feu en ce moment ?

Je suis dans le feu de mon premier livre, Mon vrai nom est Elisabeth. Je porte la promo à fond, j’ai trois ou quatre signatures par semaine. Rencontres, festivals, interviews… ça prend toute la place. J’ai aussi fait deux résidences dans notre restaurant familial Jour de Fête, depuis que le livre est sorti. Le rythme était un peu rude à tenir, alors j’ai décidé de mettre la cuisine de côté pour l’instant. Sinon, j’ai un projet de court-métrage avec l’université du Mans au sujet des jeunes et de la santé mentale. Et je vais bientôt travailler sur une pièce autour de la justice restaurative avec un collectif de théâtre suisse. Puis cet été, je pars deux semaines en résidence d’écriture au Portugal, pour voir de quoi j’ai envie et prendre mon temps.

 

Ses restaurants préférés :

– Mazurka, Paris 18e : « Un restaurant qui avait été monté par un Polonais et sa femme il y a au moins 50 ans. À présent, il ne reste plus que sa femme et sa fille. Il y a des chandelles sur toutes les tables et une salle de répétition où tous les dimanches, un orchestre polonais vient jouer de la musique classique. Ils servent du bigos et des pierogi, mais j’y vais surtout pour l’ambiance qui donne l’impression d’être dans le Paris des années 50, et pour ces femmes qui ont une belle histoire. »

Auberge de la Roche, Valdeblore : « Trop bel endroit. Une cuisine très simple, comme j’aime. »

Le Coquillage, Saint-Méloir-des-Ondes : « Ma plus grosse claque culinaire de tous les temps. C’est la seule fois de ma vie où j’ai vu un chef dont le rapport à la cuisine n’avait rien à voir avec l’alimentation, mais qui avait tout à voir avec l’art. Alors ils nous servent du pain avec du beurre pendant tout le repas. Ça, c’est la partie nourrissante. Et tout le reste, c’est la partie création. Je pense que toute l’idée d’Hugo Roellinger, c’est de recréer des paysages sensibles et d’évoquer des souvenirs. Pendant ce repas, j’ai eu accès à quelque chose d’émotionnel que je n’avais jamais ressenti avec la cuisine. »

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