Voilà bien longtemps que le port s’en est allé, tout au nord de la ville, pour laisser la place aux marins d’eau douce et aux yachts policés. Mais dans la salle, les boiseries n’ont pas bougé et on rissole ses classiques sans un faux pli. L’inamovible chef Stijn Havermans, aux fourneaux depuis 16 ans, régale en ouverture d’une doublette de croquettes fromage et crevettes, et d’une belgicaine anguille fumée sauce au raifort. En salle, le maître d’Ho Tom Schoobaert presse la canard à la rouennaise en direct et découpe à l’ancienne le poulet des Landes, à goinfrer à deux ou plus si affinités. Show final avec les flambantes crêpes Suzette, cabotineuses à souhait. Une grande bouffée de bon vieux temps qui tape sévère au larfeuille mais qui se déguste à la coule. // Sugar Kowalczyk
POUR LA SOIF ? Classicisme toujours pour la bible des vins, compilé par l’œnophile proprio Serge Verboven. Cassage de tirelire en vue pour tutoyer la noblesse viticole bourguignonne – un Morey Saint-Denis du domaine Coquart Loison Fleurot (160 € la bouteille) – ou la magie jurassienne de Bénédicte et Stéphane Tissot – Arbois Les Bruyères 2020 (115 € la bouteille). En rouge, un Sancerre bio du domaine Vacheron sauve la mise (85 € la bouteille).
LES PRIX : carte 60 – 120 €
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