« Kumbaya mother f*ckers ! » Le nom du spot et ses murs graffés (par Denis Meyers) auraient dû mettre la puce à l’oreille de nos voisins visiblement secoués : à part le béton lissé, tout se veut bruut, ici. Et si les répliques, tattoos et t-shirts trop cintrés du boss Bruno Timperman peuvent chatouiller les sensibles, sa verve terroiriste fit cette fois-là l’unanimité à notre tablée : maki de chou-rave fermenté, maquereau mariné, algues et crème aigre, raviole de butternut farcie au crabe de la mer du Nord, saupoudrée d’une poudre de citron rôti et croquette briochée à la crème de fromage secret du fermier Rik Delhaye, en guise d’amuse-bouches à se lécher les doigts ; puis, sashimi de bar de ligne et radis cru en rosace, feuilles de shiso et oseille trèfle, accompagné d’une sauce au yaourt, verjus et huile d’herbes vertes à la ciboulette et à l’estragon en œuvre d’art ; filet de cabillaud au beurre blanc avec plancton et caviar ; sushi de poireaux rôtis avec moules fumées et touche épicée de Mostaard Wostyn, terminé par une feuille de cerfeuil ; langoustine en tempura de peau de porc au piment doux, baies d’argousier ; perdrix sauvage aux champignons Maitaké, sauce de la carcasse au vin jaune et câpres pour l’acidité ; et, en bouquet final, crêpes normandes avec aubergines caramélisées et sorbet au chocolat, le tout flambé au calvados. Du lourd ! // Saffron Edge
POUR LA SOIF ? Des jus sans faux-semblants, comme ce pet’ nat’ rosé Rollaball 2020 du Domaine Matassa (55 € la quille), sylvaner-muscaris blanc DRAP 2020 d’Emelie Maeyens (idem), rare nuits-saint-georges 2017 de Philippe Pacalet (170 €)… Et une carte de bières de 12 styles différents (15-73 € les 75 cl).
LES PRIX : menus 79 € (midi, 2 bouchées et 4 plats ; supplément plat + bouchée 15 €) et 135 € (soir, 3 bouchées et 6 plats), accord mets-vins 10 € (chaque verre).
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