Avec ses deux salles bondées, Pho Diem Xuan a tout du snack monté en graine. Au moins, tous les codes en sont respectés chez Dung Nguyen (patron et cuistot) : machine à cash, comptoir et frigo à boissons en libre-service. Le mobilier – tables, chaises et même luminaires – fascine. Ses pattes noueuses en bois sombre semblent tout droit sorties d’un livre jeunesse signé Claude Ponti. Peut-être L’arbre sans fin vu l’abondante végétalisation du lieu. Un conte à manger debout ? Pas loin. Ce midi-là, installé sur l’une des tablettes qui longent la vitrine, le pho, choisi en version Dac Biet, la spécialité de l’endroit, fait de l’œil. Ou plutôt des milliers d’yeux, à en juger par la légion de bulles nageant en surface. Ces particules lipidiques tiennent leur promesse : la préparation agit comme une intense caresse en bouche. La bonne idée ? Le petit plat posé à côté du bol qui permet, à l’aide d’une paire de ciseaux, de doser soi-même le basilic thaï et le rau ram (coriandre vietnamienne), mais également les pousses de soja, le piment oiseau ou le citron. Résurrection garantie au bout de l’histoire. // Salty Litchi
POUR LA SOIF ? Un jus de canne à sucre (6 €) histoire de se la jouer street-food viet’, une infusion gingembre-menthe (4 €) pour un coop de boost, voire une peu sapide Singha des familles (4 € les 33 cl) ou un café glacé vietnamien (5 €) pour conclure.
LES PRIX : carte 7-20 €.
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