« Is this the real life? Is this just fantasy? » On rêvasse à S’rin, où Benjamin Gaugué (le chef, passé chez Georges Blanc) et Amina El Banouti (évadée du secteur socio-culturel) ont investi une bicoque villageoise pour y distribuer une cuisine rapsodienne. Et même attablé coudes au corps dans la bruyante salle (tomettes ocre, murs bleu canard, comptoir boisé), le jeu en vaut la fourchette : délirant chou-fleur rôti au mirin et soja, couronné d’un sabayon au miso et taboulé coloré ; fabuleuses ravioles de langoustine bretonne mouillées d’une émulsion de carcasses et servies avec de fines lamelles de comté ; suave yakitori de choux de Bruxelles glissant dans un jus de chou rouge et d’ail noir ; réjouissant bonbon de joue de lotte et jus d’herbes, avec asperges croquantes, sauce tarutaru (tartare à la jap’) et vibrant gel de calamansi ; pour finir par une fantastique saucisse d’épaule d’agneau flanquée de caviar d’aubergine, le tout baignant dans un curry vert relevé. Dernière douceur : un chicon braisé, marmelade d’agrume et glace yaourt. // Ambre Oisy
POUR LA SOIF ? Quelques flacons au naturel (mais pas que), dont un minervois Laguzelle de Benjamin Taillandier (7 € le verre), un grüner veltliner autrichien Potato Land par Matthias Warnung (36 € la bouteille), ou un rouge autrichien Ponzichter de Petra et Franz Weninger (36 €).
LES PRIX : menus 56, 66 et 76 €.
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