Dans ce coin-coin, angle de rue et canard peint au-dessus de la porte, on ne vient pas au déj’ pour coincer la bulle. Sous la houlette attentive de Laurence Dufour, ça dépote sec pour 24 € dans ce troquet de toujours, comptoir à bandes cuivrées, globes lunaires, carrelage fleuri, formica et chaises d’école. Ce midi-là, légendaire pizzetta maison croquante et filante de mozza fumée ; puis un petit chef d’œuvre d’équilibre sous la forme d’un haddock tiède au lait ribot un peu acide, pommes de terre grenaille, datterino, oignon, raifort et pourpier : un vrai grand petit plat. Parcours au finish, un ménager clafoutis aux abricots (même pas acide), coiffé d’un fruité sorbet cassis-cerise. Le soir, la pizzetta s’affiche en majesté, talonnée par des tapassiettes qui ne font pas tapisserie : friture d’encornets ; aubergine laquée miel-feta ; burrata/poutargue/oseille ; charcuterie de porcelet, poivrons et citron confit. // Adrien Nouviaire
POUR LA SOIF ? Des tarifs bien tenus en laisse pour vins nature et bios : auxerrois de Rietsch assez raide, mais charnu et fruité (6 € le verre), pineau d’Aunis et gamay sarthois du Domaine des Pies Blanches (8 €), chenin aveyronnais de Pauline Broca (32 € la bouteille), et pinot noir rhodanien de Viret (33 €)…
LES PRIX : menu 21-24 € (midi en semaine), tapas 6-12 € (soir).
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