Déjà cinq ans que La Motte-Picquet kiffe cette discrète gargote (cuisine-atelier carrelée blanc, chaises mid-modern, vaisselle années 1950, suspensions opaline), où Kim Hong-sung s’applique à ne pas souffrir la comparaison avec les vulgaires barbecues coréens et temples du bimbimbap sans âme. Menés à la baguette, l’autre soir : un doublon d’huîtres dodues encapsulées dans une panure au persil archi-crispy et servies avec une sauce tartare – comme une réinterprétation charnelle des kaki furai nippons ; classicissant jeyuk bokkeum, soit une marmite de poitrine de porc en lamelles et oignon sautés, à mélanger à du riz blanc de la province d’Icheon ; avant, en finale nitroglycémique, un réconfortant bol de riz au lait semé de haricots azuki et noix de pécan caramélisées. Sinon, aperçus sur la table voisine, de croustillants beignets de crabe accompagnés d’un petit tartare d’algue, ainsi qu’un japchae combinant nouilles de patate douce, bœuf sauté fondant et ruban d’œuf. // Pica Bidon
POUR LA SOIF ? Une courte sélection de vins bio voire nature (anjou blanc de la Famille Vaillant à 5 € le verre, rouge jurassien de Valentin Morel à 41 € la bouteille…), et surtout une ribambelle d’alcools de riz bio coréens, tels que le médicinal bekseju au ginseng et gingembre (19 € la bouteille) ou l’onctueux makgeolli Buja à la patate douce (16 €).
LES PRIX : formules et menu 14-21 € (midi en semaine), entrées 6-13 €, plats 17-22 €, desserts 5-7 €.
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