Les années passent, le kif demeure dans cette gargotte de La Motte-Picquet (cuisine-atelier carrelée blanc, chaises Prouvé, suspensions opaline) où Hong-sung Kim s’applique à ne souffrir la comparaison avec les vulgaires barbecues coréens et autres temples du bibimbap sans âme. Passés à la baguette l’autre midi : éclatant dak kang jeong, ces pépites de poulet frit revenues dans un pâte sucre-piment puis poudrées de riz soufflé et cacahuètes hallyu-tu en voilà ; crabe en mue tout aussi fri(t)pon minimalement relevé avec du sel noir et des bandes de daikon pickelisé ; fiévreux sauté de gaji (aubergines) et porc haché se chauffant dans une sauce au gochujang au-dessus d’un coussin de riz blanc d’Icheon un chouille mouillé ; avant un gentil cylindre de panna cotta tuné au sésame noir. Sinon, zieutés dans les céramiques des voisins, des mandu viandeux bien étuvés ou un hoe-deopbap empilant riz blanc, saumon chalumé, œufs de poisson, algue nori, chou cru et condiment aigre doux. // Pica Bidon
POUR LA SOIF ? Une ribambelle d’alcools de riz coréens bekseju (5 € les 6 cl), soju (18 € la bouteille) ou makkgeolli bio (18 €) ainsi qu’une courte sélection de vins bios : merlot de la Maison Ventenac (29 € la quille), chenin blanc nature de la famille Vaillant (35 €)…
LES PRIX : entrées 3-13 €, plats 15-21 €, desserts 3-8 €.
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