Exit les bouquins, salut les festins ! Sous les arcades néoclassiques de la vénérable galerie Bortier, ancien havre de livres anciens sis à un jet de gaufre de la Grand-Place, l’increvable Lakhdar Lakhdar-Hamina (déjà aux manettes de Verigoud, Malmö et Fight Club) a encore tapé dans le (grazie) mille. Cette fois, en réunissant ses meilleures astuces d’italianophile (il fut le padre de Caffè al Dente et Gazzetta) avec son acolyte Carmelo Scenamo (fondateur de Mamma Roma), dégainées ici pour enjajailler un bout de comptoir, quelques tables et une mezzanine de poche façon delicatessen aperitivore, où s’envoyer moult joyeusetés préparées par le chef Matteo Gentile (ex-Caffè al Dente) : charcutaille de première bourre, focaccias comme là-bas, pâtes pas empâtées… et pour nous, ce soir-là, en guise de casse-graine ambiancé par des riffs nineties indé, une assiette de coppa toscane réconciliant avec le gras, des olives vitruviennes et un ‘dwich stracciatella-mortadelle (aussi servi le midi), le tout arrosé d’un petit blanc joyeux. On reviendra pour s’envoyer une pasta (taglioni sauge-parmesan, tortellini in brodo avec un bouillon volaille-légumes aux clous de girofle…), et dénicher quelques produits d’épicerie – noisettes du Piémont torréfiées, câpres des Pouilles au sel, riz Carnaroli Gli Aironi… Avanti! // Jean-Eude d’Aye-Quiry
POUR LA SOIF ? Une carte des pifs naturiste, ritalisante et démocratique : blanc piémontais Ette de Summer Wolff (7 € le verre), pétillant Despina de Quarticello en Émilie-Romagne (32 € la bouteille), rouge Di Gino de la Fattoria San Lorenzo dans les Marches (même tarif)… avec 10 € de remise quand on embarque sa quille sous le bras. Bon à savoir aussi, l’eau est gratis.
LES PRIX : focaccias (midi), antipasti 4-12 €, pasta 14-17 €, desserts 8 €, produits d’épicerie 8,50 à 9,50 €.
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