Dans une rue mignonne à l’écart du Carnac qui sent l’arnaque, Erwann Le Pogam (ancien machiniste dans le cinoche, ex-Petit Hôtel du Grand Large à Portivy) a ouvert le pimpant Itsasoa (la mer en basque). Ici, on la voit danser, entre homard fiérot, bonite ou humble maquereau, issus de la petite pêche bretonne assurée par Laurent Daniel au Guilvinec. Ce jour-là, dans le menu en cinq séquences : après des préludes chantournés ; moellissime maquereau snacké serti d’un yaourt grec herbacé, dédoublé en sashimi acidulé à tomber ; gambas nantaise potelée, chalumée et pimpée par un jus de tête safrané ; thon rouge ikejime en majesté délicatement snacké, poivrons rôtis et vassale raviole aux palourdes et blettes ; canon canard sanguin de chez Bénédicte Dagorret ; avant une modulation choco-framboise aussi classico que délectable. Ains(itsoa)t-il ! // Suzy Dalleuze
POUR LA SOIF ? Une pelletée de vins vivants dans une carte grande comme un menhir : cheverny blanc de Hervé Villemade (8 € le verre), tannat du Sud-Ouest d’Imanol Garay (45 € la bouteille), mais aussi d’affriolants cocktails herbacés, ou du cidre de l’Apothicaire (6 € le verre), Bretagne oblige !
LES PRIX : plat du jour 20 €, formules 24-28 € (midi en semaine), menus 44, 68 et 88 € (3, 5 et 7 temps).
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