Des noms de bobonne à l’enseigne, on en avait déjà vus – usurpés souvent par des cuisiniers (nom masculin) au torse bombé qui voulaient se la jouer proche des mamies et des marmites. Mais cette Jacqueline-là est celle de la cheffe autodidacte Evelien Swiers, qui a investi avec son sommelier de compagnon Raf Rombouts une ancienne boucherie restée dans son jus de cuisson : carrelage métro blanc, barre à dents de loup, comptoir marbré-formiqué… Où kiffer des produits castés à l’ancienne plutôt que les recettes de la grand-mère. La preuve ce soir-là : premières asperges blanches de Lierse à la cuisson impec’, saucées d’une crème de chou-fleur, d’une autre de pistache, le tout encanaillé d’un kiffant beurre fermier au lait ribot ; moelleux lieu jaune de la mer du Nord lustré-laqué à la prune fermentée et au topinambour ; rougissante pluma ibérique de porc Kintoa de chez Carnivale cernée de céleri-rave en purée, et de fenouil et oignons à fond sur la fondance, met huile à l’ail des ours ; et audacieuse glace de topinambour turbinée minute, mariée à un crémeux d’agrumes et une tuile au choco blanc pour la faim. // Alba Nebbioli
POUR LA SOIF ? Du nature « mais clean », précise Raf, comme ce crémant brut du Jura de Jean-Luc Mouillard (11,50 € le verre), ce terrible pinot noir d’Auvergne Neyrou de Jean Maupertuis (52 € la bouteille) ou ce grûner-veltliner autrichien Sau Spitz de Lichtenberger et Gonzalez (59 €).
LES PRIX : menu 70 € (85 € avec fromages Van Tricht), accords mets-vins 39 €, sans alcool 32 €.
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