Cinglé·e·s, il fallait l’être pour créer, au bout du bout d’Auber, cet ovni perdu au milieu de rien. Mêlant génialement galerie d’art contemporain, centre de tatouage, coworking, studio pour shootings de mode… mais aussi resto, bar et cave à vins naturiste, avec comptoir en granit, briques apparentes et grandes tables en bois brut. C’est là que les fondateurs du lieu, la cheffe Maria Mata et son acolyte Talla Dieye, dynamitent les idées reçues sur la bouffe de banlieue : on y graille bon, éthique et de saison. Ici, c’est dès midi en semaine, en mode cantoche à prix doux, et plus encore le soir, quand le niveau monte d’un cran, à la sauce bistronomique : gravlax de saumon à l’aneth ; poitrine de porc crousti-fondante cuite cinq heures, baignant dans un succulent jus de cochon, avec carottes jaunes et betterave en croûte de sel ; et Fête de Chocolat en dessert, soit un coquin brownie émietté toppé d’une démente ganache de chocolat noir et d’une tuile de choco blanc infusé aux pétales de rose de Damas. Sinon, petit déj’ avec granola maison, goûter avec cake, crème aux œufs, cafés de spécialités Coutume, extraction lente au V60, et brunch le samedi ! // Kelly Slatée
POUR LA SOIF ? Des vins naturels pas bus partout, de petits vignerons de Slovaquie, Allemagne ou Italie (verres 4,50 €, bouteilles 17-38 €), et des bières artisanales Bonjour brassées à Aubervilliers (5 € les 33 cl).
LES PRIX : formules et menu 15,90 à 17,90 € (midi sauf samedi), carte 30-40 € (soir et samedi midi).