Marlu

Après une poignée d’années à Jour de Fête, dans le centre bruxellois, une parenthèse in corpore sano au feu Dôme et plusieurs mois à griller du homard à l’éphémère Lobster, dans la région, Julien Van Den Neste sédentarise à nouveau la cuisine végétalisante qui lui a taillé une réputation de bon géant vert. À Rhode-Saint-Génèse, où Marc De Ridder (ex-Oui Oui et Jules & Charles) lui a ouvert grand les portes d’une cantine manucurée par le duo d’archis Sadé (parquet effet cuir comme à Marrakech, murs tadelaktés, comptoir en terrazzo), Marlu ne désemplit pas, donnant à voir comme dans un film de Buñuel le charme discret d’une faubourgeoisie ravie de ne pas avoir à décider – l’entrée est imposée puis on choisit un plat de viande, de poisson ou végi pour la formule déjeuner, comme pour le menu du soir qui ajoute toutefois une amuse-gueule et une seconde entrée au menu. L’autre midi, le lunch abouchait un carpaccio de chou-rave et saint-jacques, avec gel d’oignons rouges confits, poudre d’edamame et pickles de kumquat en bonus ; un tronçon de turbot cuit sur l’arête dans un bouillon dashi blindé de légumineuses, et augmenté d’une betterave confite et d’un chicon bien beurré ; avant, hors formule donc, un sablé aux pommes, sirop d’érable et crème vanille. // Frans Simoens

POUR LA SOIF ? Dans un coin de Belgique où l’on sort le Roundup dès que le mot « nature » est prononcé, à côté d’un chardonnay de Nuiton-Beaunoy à la papa (7,50 € le verre), quelques quilles salutaires, comme le morgon de Georges Descombes (49 € la bouteille) ou le sauvignon-chenin L’Amourette (34 €).

LES PRIX : formules midi 25 €, soir 39 € (1 amuse-bouche + 2 entrées + 1 plat), desserts 9 €.