Septembre 2020 : Covidzilla met un sérieux coup d’arrêt aux agapes d’Otonali. Trop étroit, niché au cœur de la cité corsaire, le comptoir izakayesque du serial bistrotteur Bertrand Larcher (une vingtaine d’adresses en France et au Japon) se fait hara-kiri devant le protocole sanitaire. Mais une quinzaine de mois plus tard, le voilà qui renaît sur les quais ! Au programme d’Otonali 2.0, une ambiance portuaire avec des matériaux bruts (béton ciré au sol, murs à vif, tables en bois massif), quelques touches néo-indus’, des combos entrée-plat-dessert à la place des petites assiettes, et, immuable, la brillante partition du chef Yasu Hayashi. On y dévora donc sans façons, ce soir-là : un filet d’anguille fumée façon kabayaki (nappé d’une sauce soja légèrement sucrée), imbibé par une fine omelette japonaise ; de simplissimes croquettes de poulpe pané en croûte d’algue et sésame, pour lesquelles ont aurait peut-être troqué le voluptueux poulet karaage ou l’opulent porc tonkatsu zieutés à la table voisine ; avant, tout en douceur, un angel cake bien moelleux à la pêche de vigne. // Linda Manca
POUR LA SOIF ? Une cave cosmonippolite soignée par la sommelière Carine Bigot, avec des sakés – nigori kijoshu servi chaud à 15 € les 15 cl, dégust’ de shots de junmai, junmai ginjo et kijoshu à 15 € les trois – et des liqueurs de fruits – comme cette prune Akaï Umeshu aromatisée au shiso rouge (9 €). Et au milieu de tout ça, quelques vins bien choisis, dont un sauvignon ligérien de Noëlla Morantin (36 € la bouteille) ou un muscat languedocien À fleur de Peau du Clos du Gravillas (48 €).
LES PRIX : carte 45-56 €.
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