Depuis 2016, Julie Diaz (aux fourneaux) et Guillaume Bonneaud (aux goulots) électrisent les appétits phocéens dans leur repaire minimaliste – béton ciré, tables en bois blond, cuisine ouverte. L’autre soir, la cheffe y magnifiait le terroir corse avec une partition en cinq étapes bien balancée : dinguerie d’artichauts barigoule panés à la pistache ; incendiaire queue de poulpe au four, simplement servie avec des pickles de graines de rose ; folle fregola sarda toppée d’une émulsion de brocciu et d’un voile de cochon noir corse au chalumeau ; fraîchissime granité au mastic et à la menthe de l’île ; et bâtonnets de rhubarbe confite agrémentés d’un milkshake de brocciu et d’une neige de fleurs de sureau et d’acacia. Le midi, même cuisine mais à prix mimi, avec par exemple des beignets de sardine, du figatellu grillé avec haricots et figues rôties au balsamique, et un crumble aux pommes escorté d’un sorbet à la pêche. Mais il est aussi possible de s’envoyer le légendaire menu langouste en cinq plats (sur réservation – 160 balles tout de même), où la bête est travaillée de la tête à la queue. // Thomas Jossin
POUR LA SOIF ? De jolis crus sudistes que Guillaume carafe religieusement avant de les servir : côte-rôtie du Domaine Jamet (9 € le verre), terrasses-du-larzac du Domaine Saint Sylvestre (52 € la bouteille), blanc local du Clos Sainte Magdeleine (42 €)… Mention spéciale pour la sélection de champagnes de vigneron·ne·s, dont celui d’Élise Bougy (90 €).
LES PRIX : menus 40 € (midi), soir 75-85 € (5 temps) et 110 € (7 temps), spécial langouste 185 € (sur réservation).
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