Un peu d’histoire : Simona Mazzarone et Léo Spadaro, les taulier·ères de la cave à manger La Pêche à la vigne, possèdent une ferme près de Turin avec vaches, brebis et chèvres. Ils y produisent des tommes qui détonnent. Et parce qu’elles sont trop bonnes, ils lui ont offert un barnum sur mesure. À leurs tommes au charbon végétal ou fleuri (produits en coagulation lactique) ils ont ajouté des crottins de Sardaigne, du gorgonzola d’Angelo Baruffaldi et même du camembert du Champ Secret. Comme fromage se conjugue avec charcuterie, ils ont rempli la vitrine d’exclusives et addictives salaisons de la Botte : jambon cru du Frioul, saucisse sarde della Barbagia, mortadelle Favola, etc. Parce qu’il faisait soif, les rayons ont rayonné de mille quilles nature d’Italie, de Slovénie et de France, et de bières locales comme la Bellanda de la Brasserie d’Aqui. Et parce qu’on ne va pas s’arrêter en si bon chemin, de l’huile d’olive sicilienne Galioto, des pâtes de compète Setaro, de la sauce tomate Casa Luorio, des légumes d’une micro-ferme du Piémont… L’écrin goûtu se mue aussi en trattoria avec une poignée de tables entre vitrine et étagères, où se mitonnent de généreux et crémeux sandwichs minute dans la baguette de Lagache ou le pain de mie de Zielinska et la pompe à huile de Pompon, ou des petits plats – frittata, zuppe, pasta al forne, frisella à la bonite niçoise… • Alban Mont

LA PÉPITE : Le sachet de pignoleto rosso, une variété ancienne de maïs rouge du Piémont pour bichonner une polenta de légende (6 € le kg).