On ne s’ennuie jamais chez Bruno, seigneur pinardier qui mériterait le prix Nobel de cavavinage. Dans son bistrot d’atmosphère fréquenté par tout le gratin du vignoble en bordée (vignerons, commerciaux, maîtres de chai, exportateurs), la meilleure place est au zinc. Derrière lequel l’artiste placide, emmailloté dans son tablier rose, distribue des planchettes de charcut’ à tout-va : salve de jésus signé Sibilia, tartines de boudin noir de Christian Para relevées d’une pincée d’épices, inoubliables hosties d’épaule de porc noir gascon de chez Duler… Le tout ponctué de petits artichauts à l’huile de Ligurie et de conseils sur les meilleures façons de tartiner ses rillettes ou de couper un jambon de truie de montagne. Attention, côté frometons le taulier a aussi quelques arguments : laguiole Grand Aubrac, époisses de chez Berthaut ou comté fruité estampillé Marcel Petite. // Thomas Jossin
POUR LA SOIF ? Des dizaines de réfs nature écrites en pattes de mouche sur de grandes ardoises, mêlant belles signatures (mâcon de Dominique Lafon à 7 € le verre), gros calibres (chambolle-musigny Les Amoureuses 2006 à 850 € le flacon) et chouchous du moment – nuits-saint-georges de Nicolas Morin (59 €), bourgogne rouge d’Axelle et Bertrand Machard de Gramont (39 €)…
LES PRIX : planches et conserves 10-20 €.
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