Apôtres d’une agriculture raisonnée, Lise Kvan (ex-Astrance et Holybelly 5 à Paris) et Eric Montéléon (ex-Relais de la Poste à Magescq) ont repris en 2019 cette auberge du XVIIIe. Leur credo ? Des produits bio et locaux pour des assiettes qui ne la ramènent pas trop, à bécoter dans une salle épurée (murs blancs, tables nappées, suspensions en papier japonais signées Céline Wright) ou sur la micro-terrasse avec vue dingo sur le Luberon. Ce soir-là, au menu épatant : graphique et renversant tartare de veau reposant sur une brioche bien toastée, condimenté d’une huile fumée, de pickles d’oignon, de poutargue, de jaune d’œuf et de points de coulis de prune ; daube revisitée avec la tranche de paleron de bœuf (qu’on aurait aimé plus fondante), divine sauce nappante et très bien entourée de goûteuses carottes, courgettes et surtout d’une dinguerie de panisses crousti-fondantes coupées en carrés ; et pour finir, un dessert tout aussi convaincant, faisant la fête au chocolat en dôme crémeux, en tuile boostée au sésame et huile d’olive, en crumble croquant, filaments d’orange confites, pointe de fleur de sel qui va bien. Le midi ? Ça bistrote dans les règles : burrata pastèque et hibiscus ; lieu noir, sauce basque et courgettes ; tiramisu ; peanut brittle… Derniers bons plans ? Les petits-déj’ au soleil, et désormais les six chambres pensées par Marc Berthier et Mikaela Kvan qui vous attendent pour la nuit. · Marcellin Caillou

POUR LA SOIF ? Des vins propres chopés dans les environs ou plus loin : côtes-du-rhône blanc Carlina de la Ferme Saint-Martin (7 € le verre), pet’ nat’ du Luberon Les Maoù (38 € la quille), rouge Long Courrier de Laura Aillaud vinifié à la Tour-d’Aigues (52 €)… Mais aussi de magnifiques cocktails ou mocktails dont l’impeccable Fiorella (6 €), assemblant infusion d’hibiscus, sirop de violette et tonic.

LES PRIX : carte 20-40 € (midi), menus 45-50 € (soir), menu enfants 13 €.