Qu’est-ce qui n’a pas été écrit sur le mythique Verre Volé, cave à manger de la première heure, orchestrée depuis plus de vingt piges par Cyril Bordarier et Thomas Vicente ? Au panthéon du cool international, cette institution bistrotière de la rue de Lancry rameute moins les fidèles pour son contenant (carrelage banal, cuisine-placard ouverte, mobilier en Formica dépareillé) que son contenu : des vins hautement naturels et une popote canaille. Ici, la vérité est au fond des verres et dans l’ardoise du jour, griffée aux produits soigneusement sourcés – veau de lait de Normandie, porc de la Ferme de Mayrinhac, merlu de La Cotinière… Ce soir-là : ventrèche de thon rouge de ligne ikejime de Saint-Jean-de-Luz passée à la flamme, adossée à un jus de cresson, des framboises entières et foule de radis colorés, huile pimentée japonaise ; rouge barbet tout entier de la baie d’Audierne, verdures printanières à croquer (petits pois, asperges…) et inattendues mais bienvenues panisses au chorizo ; avant une maousse mousse au choco et noisettes du Piémont, habilement habillée d’un filet d’huile d’olive. // Jean Pascal
POUR LA SOIF ? De quoi vous mettre dans l’embarras du choix : rouge gardois Marmot d’Olivier Pichon (7,50 € le verre), mâcon-villages 2015 Manganite de Julien Guillot (12 €), blanc savoyard du Domaine des Côtes Rousses (38 € la bouteille), rouge aveyronnais de Nicolas Carmarans (40 €), fleurie d’Yvon Métras (49 €)…
LES PRIX : entrée du jour 7,50 € et plat du jour 18 € (midi en semaine), carte 45-50 €.
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