La nature, c’est comme la confiture : plus on en a, meilleur ça goûte ! La preuve par sept dans cet ancien hôtel de gare villageois, fameusement retapé par les court-circuiteurs coopératifs Arthur Jarreau, Marion Meurnier, Corentin Vincent, Ludovic Camba, les cuistots Mario Sultan et Lucie Vailler (tou·te·s passé·e·s par le Bieristan à Villeurbanne), et le chef Thomas Brunol (ex-Ravigote et Têtedoie à Lyon et Radicelle à Annonay). À la fois table biocool, cave naturopathe, épicerie propre, cowork’ paysan, relais de poste et bientôt chambre d’hôte, l’Auberge de Boffres rallume les braises de la popote localiste avec ardeur ! En direct de la cuisine au feu de bois ce midi-là : douillette crème de PDT chapeautée d’une salade de blettes aux lardons fumés ; ou gros morceaux de betterave rôtie, avec chèvre frais, pousses de mizuna, pleurotes et radis red meat pickelisés ; mignon filet de porc bien élevé par monsieur Boyrel, flanqué d’un navet boule d’or taillé, d’épinards tombés et de noisettes concassées, le tout pataugeant dans un jus de volaille au miso ; avant une poire rôtie piquetée d’un terrible streusel au caramel beurre salé et miso. Le petit kif en plus ? Revenir le dimanche soir pour choper sa pizz’ sur l’ancien marché couvert devenu la terrasse de l’auberge, avec vue spectaculaire sur la vallée. // Irma Trochet
POUR LA SOIF ? Le nat’ plus ultra de la cave terroiriste : blanc rhodanien du Domaine de Lumian (2,50 € le verre), blanc du Tarn par le jeune Grégoire Aubrun (23 € la bouteille) et rouge en assemblage de Laurent Battist (21 €), à piocher directement dans la cave. À moins de se faire mousser avec une blonde à la pression La Machine (2,80 € le demi) ou une Berliner Weisse passion de la brasserie voisine Haarddrëch (6,50 € les 33 cl).
LES PRIX : formules 15-19 €, sandwich à partir de 5 € (midi en semaine), tapas à partir de 5 € (soir en semaine), carte 27,50 à 31,50 € samedi et dimanche midi), pizzas 12 € (10 € à emporter, dimanche soir).