Bistrot beau pour être vrai ? Rien de plus réel pourtant que la table de Benjamin « Ben » Guittières-Tsuda (ex-Café des Musées) et du chef Kei Miura, résolus à chahuter la vie de château de Vincennes en repoussant les frontières de l’écuelle au-delà du périph’. Dans une petite salle composite en brique, grès et bois sombre, le cuistot débite des assiettes façon one man chaud, faisant palpiter ses années de canaillerie passées à Kalank, aux Deux Amis et au Café des Musées aussi. L’autre soir : magret de canard tendrement séché en croûte de sel et finement tranché dans un chic bouillon mi-bœuf mi-poulet, le tout sous un toupet de pommes paille ; purée de patate de velours dans laquelle se pavanait une pièce de paleron de bœuf potelée, sous une cascade de sauce au vin rouge gorgée de sucs qui nous mit à plat ventre ; avant un (plus oubliable) dessert qui nous fit poire double, regroupant sorbet et fruit poché sous des averses de crumble au thym. // Scotty Lard
POUR LA SOIF ? Une courte liste qui sèche la chimie en cataloguant par exemple un carignan provençal des Terres Promises (7 € le verre) et un pur sauvignon tourangeau Chapitre 1 par Les Quatre Piliers (55 € la bouteille), complétée par un soft de saison touillant cette fois-là cannelle, sirop d’érable et jus de pomme (6 €).
LES PRIX : formules 16-24 € (midi), menu 46 €, carte 37-50 € (soir).
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