Éclairage qui bastonne, comptoir gaulé comme une armoire à glace, hotte digne d’une friterie, son à fond… La cantoche asiatonique de Simon Neyens (ex-Tak) ghetto-blaste ce coin d’Arlon, et envoie dans les dents ce qu’elle n’a pas claqué en déco. Dans les assiettes débitées à la mitraillette : gloubi-boulgagnant dahl de lentilles avec chutney menthe-coriandre, potimarron rôti, yaourt, graines de grenade et herbes fraîches ; kif de poireaux grillés au saté, augmentés de chips de topinambour ; re-kif de crevettes en tempura et mayo dynamite ; bao nabab planquant des champis Portobello braisés et une sauce teriyaki ; ou encore de gobergeants raviolis porc-chou à la sichuanaise (vinaigre noir et huile piquante)… Et en dessert, un cake à la farine de riz gluant façon mochi, dont on ne fit pas de gâchis. Bref, ce n’est pas du chinois pour la clientèle luxo-locale, qui parle couramment la langue du ventre… et qui en redemande. // Toni Negroni
POUR LA SOIF ? Un petit inventaire de quilles à tendance bio-nat’ (macération espagnole Too Mahats d’Alice Bridoux et Iker Garcia à 32 €, beaujo Sourire au Naturel par Maxime Troncy à 39 €), des cocktails pleins de bonnes intentions, comme ce negroni au romarin brûlé (12 €), et quelques sakés (8-32 €).
LES PRIX : tapassiettes 6-13 €, suppléments riz, kimchi ou chili crisp 2-4 €, dessert 8 €.
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