Et une bonne table de plus au Camas, une ! Dans ce tié-quar chaud bouillant de la casserole, la cuisinière-bouchère Auregan Dean et l’artiste plasticien Mathieu Zurcher (mordu de vins nature) ont mitonné Bouillon, resto coquet alignant néon rutilant, affiches vineuses, banquette vermillon et bar carrelé opalin. Où l’on bécotait ce soir-là de pimpantes tapassiettes, malgré un poil d’imprécision : pâté croûte de première bourre flanqué de pickles de moutarde ; giga-croquette de cervelle d’agneau à trempouiller dans du labné et condiment à l’orange amère ; poireaux sauvages et œuf mollet mouillés d’une crème d’ail un peu trop présente ; saucisse maison chiraquienne malheureusement baignée dans un bouillon sans grande saveur ; rôti de bœuf de bon aloi et mayo aux anchois ; avant un maous financier galochant une ganache au chocolat, cerné de cerneaux de noix. Le midi, même trame bistrotière : chou farci et crème de courge, pain perdu au caramel beurre salé, etc. // Antoine Antoine
POUR LA SOIF ? Une belle carte vinale où trouver quelques pépites : faugères du Clos Fantine (5 € le verre), assemblage rouge catalan d’Oriol Artigas (33 €), gamay solognot de Julien Courtois (55 €)… à moins de préférer un shot de mezcal Unión (7 €).
LES PRIX : carte midi 26-28 € (midi), tapassiettes 6-14 € (soir).