La Nice des Alpes : ainsi se laisse surnommer la ville d’Embrun, perchée sur son roc à 871 mètres d’altitude. En haut du CV, un sacré taux d’ensoleillement. Et dans ses ruelles piétonnes, le bistroquet blanc-brique Istà, signifiant « été » en patois local, qui confirme la tendance en faisant des salutations aux rayons dans l’assiette. Xavier et Sandrine Lecharny, anciens proprios de la Maison Cimes dans la station des Orres, lui en cuisine, elle en salle, y déroulent une cuisine de marché ne se refusant aucune influence – italienne, japonaise, marocaine, ou encore brésilienne. Ce soir-là, on se dorlotait tranquillement la panse : bel œuf dur mariné à la sauce soja, nappé d’une mayo miso et saupoudré de concombre frotté au sel de sésame et de sil timur (baie du Népal aux saveurs d’agrumes) ; envoutant salmorejo truffé de tomates cerises, morceaux de pastèque, croûtons au pimenton et électrisé d’un trait d’huile menthe-persil-livèche ; superbe pavé de saumon mouillé d’une mousseuse sauce au lait de coco, curry vert et citronnelle, escorté d’un duo de courgettes et de blettes ; pourléchantes tortiglioni flanquées d’aubergines fondantes, pangrattato noisettes et thym, ricotta fumée et lard italien ; avant de conclure sur un moelleux aux abricots et amandes sans histoires. · Omar Ciboulette
POUR LA SOIF ? Tous les gosiers sont servis : IGP Cévennes blanc ou rosé du Domaine de Trépaloup (5 € le verre), côtes-du-rhône rouge du Clos des Mourres (35 € la bouteille), mâcon de la Maison Valette (72 €), pastis bio Lachanenche du département voisin (5 €), mousse blonde bio de la Brasserie de Serre-Ponçon (5 € les 33 cl)…
LES PRIX : menus 19-24 € (midi) et 28 € (soir).
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