Depuis trois ans, Eva Fèvre et Alex Domergue tiennent la barre d’un troquet qui phosphore – cuisine-aquarium, table d’hôtes, sièges indus, banquettes, vieux carrelages, mur de bouteilles… Hors le menu déjeuner (gaspacho au raisin blanc, échine de cochon à l’IPA, tartelette amandine), les deux chefs, Diego Azarloza et Alan Guitart, ne ménagent pas leurs méninges. Pour preuve ce midi-là : huîtres, sangria rouge et œufs de lump, à l’iode musclée, agacées de piment fermenté et adoucies de dés de pomme ; aubergines ultra-fondante au BBQ, à l’enrobante crème de soja maison et dinguerie de lentilles frites qui pètent sous la dent ; filets de sardines virginalement crues reposant sur un moelleux pain brioché snacké et nappé d’un irrésistible combo poivron confit, compotée d’oignon et soft mayo ; enfin, un moins compréhensible dessert où figurent des trompettes-de-la-mort (indétectables), mais qui vaut par l’association abricots confits, crumble et chantilly crémeuse. En soirée et à partager : côte de bœuf, riz aux fruits de mer ou épaule d’agneau confite. // Adrien Nouvaire
POUR LA SOIF ? Vins vivants et bien propres en 150 références : grenache-macabeu roussillonnais Famille Dornier et cinsault languedocien du Clos des Pères, syrah domaine Ribérach, au verre (4,50 à 7 €), et bouteilles très pointues, comme cet assemblage de six cépages blancs Coume de Maliès du Domaine Balansa dans l’Aude, ou le côtes-catalanes de vieux carignans Indigène de Gilles Troullier (28 et 42 €).
LES PRIX : Menu 17-21 € (midi), tapas et assiettes 8-20 €.
Enregistrez cette adresse dans l’app du Fooding, disponible sur iOS !