Par ici le spectacle ! Mi-musée art déco, mi-music-hall (quand les serveur·se·s célèbrent un jubilaire sur fond d’Abba), les Brigittines continuent de briller au firmament des monuments bruxellois, plus de vingt-cinq ans après que le truculent Dirk Myny a pris les rênes de cet ancien bureau de poste. Où la somptueuse double salle à arabesques et toiles, le maître d’hô’ qui paraît avoir été livré avec les murs et le menu de classiques franco-belges se foutent du Fooding comme de leur première chemise amidonnée. Et pourtant, tout est fait pour nous : produits de première bourre, générosité des repasses et ambiance zwanzesque, malgré des prix un peu mastoc, mais justifiés. Joyeusement baffrés ce midi-là : superlatives croquettes de crevettes résonnant des rumeurs de minque ; fondantissime langue de veau de chez Carnivale, en Galice, et diabolèche sauce gribiche ; puis iconique aubergine confite topée de sorbet à l’orange. Le soir, on répète le numéro, ou on se fait sauter la ceinture sur le menu en quatre temps (deux entrées, un plat, un dessert), qui pioche dans les favoris du patron. // Toni Negroni
POUR LA SOIF ? Le chef a aussi du pif, bio, biodynamique et nature : pot-pourri alsacien Edelzwicker du Domaine Lissner (38 €), blanc savoyard Éponyme du regretté Dominique Belluard (85 € le flacon), brouilly de Laurence et Rémi Dufaitre (62 €)… mais aussi des bières de brasseries locales – Cantillon et En Stoemelings (20-42 €).
LES PRIX : menus 35 € (midi) et 65 € (soir), accord mets-vins 27,50 €, carte 49-87 € (sauf vendredi soir).
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