Magnolia

Pour qui aime toujours les chansons qui parlent d’amour et d’hirondelles, mais plus encore la bistrote venue d’outre-Manche, Maxime Vaudin (exfiltré de la com) a installé le chef Jack Bosco Baker (ex-La Vierge et Robert) aux commandes de son Magnolia d’ascendance british, sorte de St. John parisien. Le tandem a pensé une déco dans la retenue (banquettes en velours, tables boisées parfois nappées, tabourets hauts Baumann, lumière tamisée) pour une salle joyeusement bruyante, sustentée par les assiettes tradicool du chef londonien : retour vers la friture d’une cervelle de veau panée, gribiche et poireaux à l’eau ; tartine de chanterelles à la crème repeinte de feuilles de cresson ; ragoût de biche aux pruneaux façon bourguignon, flanqué d’une nappante purée de PDT ; tendre côte de porc, sauce aux anchois moutardée-citronnée et salade de pissenlit à laisser s’échapper un damn it… et desserts flegmatiques, avec un hic du côté de cette mousse choco à l’huile d’olive, habilement asticotée de feuilles de câprier et fleur de sel, mais manquant de tenue – on lui préféra le stoïque parfait glacé aux éclats de pistache et quartiers de mandarine et orange sanguine. // Emma Carron

POUR LA SOIF ? Une carte concise et naturopathe, alignant notamment un gamay roannais La Colline en flamme du Domaine des Pothiers (7 € le verre), un sauvignon tourangeau Le Petit Buisson des Puzelat et un pet’ nat’ jurassien Bulle ton body par le Domaine des Marnes blanches (40 € chaque bouteille).

LES PRIX : entrées 9-18 €, plats 24-38 €, desserts 8-10 €.