Le Liégeois Linh Nam, fils de réfugiés vietnamiens, a d’abord bossé pour Google, dans la Grosse Pomme. Une fois le contrat d’ascension sociale rempli, le bonhomme s’est installé dans la capitale, rue du Bailli, où il a planté son Nyyó en lieu et place de Habibi. Résultat ? Un resto très vietnamien et très new-yorkais à la fois : murs poudrés, alcôves à confidences, tables rondes en bois, appliques dans le ton… Rien qui ne dépasse ! Car c’est dans l’assiette que ce resto déborde, comme avec ces fondants okra emmaillotés dans de la poitrine de porc, et saucés d’huile au piment et à la citronnelle, ou ce somptueux pâté de foie de volaille, à tartiner sur du pain de Renard Bakery grillé et à électriser de pickles de carotte et daikon. Les traditionnelles aubergines y sont frites avant d’être glacées au gingembre et blindées d’herbes fraîches, et le bánh mì burger (potentielle infamie), avec son bœuf laqué, son pâté de foie de volaille et son aïoli à la sriracha, laisse pantois de bonheur… Pour finir (littéralement) sur un nuage avec le cà phê liégeois, une sorte de sabayon monté au cognac. Bref, tous les plats tradi de la cuisine viet’, mais démontés et remontés de l’autre côté du monde – ici ! // Héloïse Baertsoen
POUR LA SOIF ? Ça balance pas mal à Bruxelles aussi, à commencer par une carte de cocktails soignés : Boonies Negroni (13 €) à base de Campari, gin Bombay Sapphire, liqueur de banane et vermouth, Bushwick Afterparty (15 €) mixant vodka Partisan, tequila Jose Cuervo, Cointreau, rhum blanc, sirop d’ananas, citron et ginger beer… À moins d’opter pour un vin nat’ au verre (6-8 €) ou à la bouteille, par exemple un chenin ligérien Pablo est au bar signé Philippe Delmée (45 €).
LES PRIX : assiettes à partager 9-19 €.
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