Qu’Anne Majourel se rassure : son successeur Arnaud Mirabel (de la bande des Bars Populaires), aux manettes de La Coquerie depuis 2019, a gardé l’esprit marine-chic, avec le comptoir-cuisine central et les tables blanc immaculé. Mieux encore : le chef Guilhem Blanc-Brude (ex-Dilia à Paris) a également maintenu le menu unique en six temps, fricoté selon la pêche du jour et les légumes du jardin potager. Ce qui donnait, ce soir-là, face à la Grande Bleue : un amour de bao au poulpe et à la salsa verde saupoudré de pimentón fumé, en amuse-gueule prometteur ; un sublime tronçon de concombre avec sauce XO, œufs de truite et bourrache ; un combo de couteaux, haricots du jardin et beurre blanc fumé à la verveine qu’on saucerait toute la vie ; un gyoza enserrant crevette, pleurote et tagète, accompagné d’une mayonnaise au miso et à l’ail noir, un poil moins ébouriffant… Avant que Guilhem ne mette le turbot (de Méditerranée) avec de la courgette à la sauge, du lard de Colonnata et de la harissa de patate douce, le tout arrosé d’un bouillon de cochon et fleurs de courgette ; suivi d’un faux-filet d’aubrac vrai de vrai, entouré d’une asperge panée et d’une béarnaise au fenouil sauvage – une dinguerie ! Et enfin, en double dessert, une subtile crème prise à la feuille de figuier, fraises et granité à l’hibiscus, puis une tartelette au praliné et graines de courge, sorbet chocolat, miel, pollen et mousse de mélilot. Du grand art. // Albert Gredinbar
POUR LA SOIF ? Une carte naturaliste dans laquelle choper quelques dingueries, parfois à prix saignant : cinsault Œillade du Mas des Chimères dans l’arrière-pays (8 € le verre), carignan du même coin signé Mylène Bru (40 € la bouteille), condrieu de Gangloff (140 €)…
LES PRIX : menu unique 75 €.
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