Qu’Anne Majourel se rassure : son successeur Arnaud Mirabel (de la bande des Bars Populaires), aux manettes de La Coquerie depuis 2019, a gardé l’esprit marine-chic (comptoir-cuisine central, tables blanc immaculé, vue dingoramique sur la Grande Bleue) et l’atmosphère détendue du col. Mieux encore : le chef Guilhem Blanc-Brude (ex-Dilia à Paris) a également maintenu le menu unique en six temps, fricoté selon la pêche du jour et les légumes du jardin potager. Ce midi-là, il amadouait nos appétits dans le sens de la tramontane : sacré taco de saint-pierre pané, glorifié d’une harissa de patate douce ; viandards escargots de mer frits, cachés sous un puissant sabayon au poivre et sauce champi ; thon rouge de méditerranée à nu, nageant dans une composition façon tableau naïf avec des huîtres de l’étang de Thau, un jus salin câpres-épinards et crème crue ; divines ravioles de crevettes, enrobées dans une sauce XO et réveillées à l’huile pimentée et menthe fraîche ; loup bloblotant dans un profond bouillon de cranquettes (les crabes de l’étang), émulsion safranée, févettes et premières courgettes ; avant un coquin canard aux asperges, soubise (une sauce crémeuse aux oignons) et mignon parmentier de cuisse. Clap de faim avec d’odorantes fraises rafraîchies par une glace brousse et acoquinées d’un crumble sarrasin, avant une démente tartelette au praliné graine de courge, sorbet choco et mousse fumée au mélilot. Une bien bonne sauterie à la Coquerie ! // Victoria Bout
POUR LA SOIF ? De jolies références naturelles des environs comme ce sublime picpoul 2021 du Domaine Opi d’Aqui (35 € la bouteille) ou le pur cinsault bio du Domaine la Traversée (50 €), d’autres régions (Domaine Josmeyer, Jo Landron, Fanny Sabre…), et quelques pépites sur demande.
LES PRIX : menu 75 € (6 temps), accords met-vins 32 € (3 verres), verre supplémentaire 8 €.
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