Dans ce bouclard gonflé d’atmosphère (murs de schiste, comptoir en béton, tubulure apparente, mobilier en bois clair), la fille est partie, mais Laurent Petit-Foreix, l’ancien photographe reconverti en bistrologue averti, veille au grain avec ses milliers de quilles naturalistes savamment sourcées et ses plats canailles en pagaille, à partager ou pas. Ce soir-là, c’est encore la régalade intégrale avec : pour démarrer les festivités, un houmous aux légumes rôtis super bien assaisonné, subtilement acoquiné de petits morceaux de dattes et saucé allègrement avec le bon pain de chez Corneille ; pour suivre, un merlu à la chair parfaitement nacrée, agrémenté d’une redoutable sauce maltaise (comme une hollandaise aux agrumes) et d’une démente purée d’artichauts parsemée d’oignons grelots ; et pour finir en douceur, une belle tatin goûtée dans l’assiette de mon voisin, revisitée comme une pomme d’amour confite à souhait, nappée d’un pralin noisettes et amandes à se damner. À l’ardoise également côté salé, une généreuse burrata à la truffe et la mythique pièce du boucher servie en tranches saignantes avec champignons et lardons. // François Larosé
POUR LA SOIF ? Une Impressionnante collection de jajas vivants d’ici et d’ailleurs : en blanc, vibrant chenin angevin Chapitre de Jean Christophe Garnier (6 € le verre), tranchant muscadet Vaurien de Guillaume Lavie (35 € la bouteille), et en rouge, magnum de régnié 2015 de Guy Breton (87 €), ou cairanne 2016 de Marcel Richaud (75 €)…
LES PRIX : carte 40-50 €.
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