Résumons rapidement la situation : un gueuleton aussi franchement super et superbement gros que le patron ! Et en plus long ? Après les avoir trimballées sur les tournages, les mariages, et l’émission « Très Très Bon », Anthony Cointre a posé ses casseroles à Groix pour un délicieux freak show, dans cette adresse entre chapiteau et bistrot. Et si la déco est aussi tonitruante que le cuisinier (toboggan géant, nappes en toile cirée, enseigne circassienne), la popote est quant à elle humblement ficelée. Commandés sur une carte à jouer et servis sur un plateau de cantine jaune fluo : mulet pané du matin même, à enduire de sauce tartare ultra-vinaigrée ; courgettes bien grillées enneigées de feta citronnée ; indécent os à moelle toasté et chevauché d’un tartare de bœuf impeccablement assaisonné ; purée de PDT au citron qui, à elle seule, est un argument d’autorité pour un aller-retour sur l’île ; rafraîchissant carpaccio de pêches crues et en sirop, saupoudré de piment d’Espelette… Et à la table d’à côté, une magnifique pinsa (pizza romaine) toppée d’artichaut, tomates confites, roquette, poivron et salicorne. En partant, vous entendrez sûrement le chef vous crier, un Super sourire aux lèvres, le Gros mot de la faim… // Bérénice Delmy
POUR LA SOIF ? Pas de carte, mais une cave dans laquelle se servir : côtes-du-rhône rouge Cuvée des Galets des Vignerons d’Estézargues (4,50 € le verre), melon L’Arzillier du Domaine Bras de Fer (27 € la bouteille), rouge gardois Aramonix du Domaine Mont de Marie (32 €)…
LES PRIX : tapassiettes 8-14 €, pinsa 16 €, desserts 8-9 €, menu 22 € (en semaine), carte 36-43 (soir et week-end).
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